La trace inoubliable que tu as laissée à l'endroit de nos poitrines
sera portée à une note d'unisson, purement tienne,
accompli que tu es,
ton souffle réel par nos sourds chants d'abîme.
offre-moi de mourir à ton être : chance endormie, devenir d'écriture
fin imaginaire que nous portons,
puissions-nous seulement -
imagination, ma plus belle douleur.
tu te quittes de moi, m'obliges à éprouver l'amour la limite
et je n'en sais pas plus de ce lointain, déchirant à hurler,
c'est que tu as ce privilège d'être désormais sans erreur
entièrement là -
mais si la douleur ne devait pas laisser une trace corporelle
de mémoire sous-jacente,
qu'aurais-je à écrire ?
tu n'as pas mimé ton départ,
mimesis, nouvelle évangile -
or le tien est radical, autrement puissant, je l'oublierais
si ton creux ne prenait pas d'effervescents visages, o inconnu
de traits sans figure,
ton amour éveillé en silence ;
l'humanité rendue à son étrangeté
l'humanité écrite.
avons-nous vécu l'arrachement
prodige
et préparé le saut -
souffle inconnu d'être seul
sur les fibres de nos chairs séparées,
o unies depuis l'ellipse d'un retard douloureux -
avons nous su le taire ?