Cette ville
Me revoilà devant ses portes familières,
Sans surprise, je les admire comme hier,
Avant d'y entrer, suivre ses faibles lumières.
Quelques pas m'ont suffis,
Ainsi mis dans la nuit,
de la ville qui suit,
Elle est grande, étendue et dense,
Paisible est sa douce clémence,
Timide est sa luminescence.
Autour de moi, quelques battisses grises et noires,
Faiblement éclairées, on ne peut presqu'y voir,
Que les rainures des murs, le long d'un trottoir.
Lumière de la ville,
Loin du soleil des îles,
Eclairent ombres habiles,
Les rues se teintent de lueurs,
Déjouant feintes de la peur,
Eclairant la nuit les vapeurs.
Du haut on aperçoit les ponts, les bâtiments,
Les rues, les places, les toits, et quelques passants,
Qui errent au gré de leur vie, calmement,
La brume recouvre tout,
De notre vue à tous,
Jusqu'aux esprits à bout.
On peut la voir au ralenti,
Le temps arrêté sur ces vie,
En aurait averti la nuit.
A chacune de mes promenades en ces lieux,
La nuit règne et le jour fuit ses noirs cieux,
Survolant la ville, à la manière de dieux.
A mon tour je traverse,
Les routes qui me bercent,
Mes songes en une averse.
Chaque recoins m'est familier,
Cité de force maniée,
Douceur. Visites pas milliers.
Déjà dehors, le repos ne fut que trop court,
Hors de mes songes, aurore aujourd'hui de velours,
Un pied sur Terre. J'appelle ses potes au secours.