Quand vient l'automne, il nous grise.
Les tempes voient le temps se changer.
Peu à peu, les cheveux vont tomber.
Quand vient l'automne, son emprise
Ouvre cette porte béante
Laissant se glisser la nostalgie.
Ce sont des tranches de feue la vie
Qui me laissera repentante.
Je suis une feuille bien ocrée
Qui n'attend que l'ultime bise,
Celle qui nous prend et divise
La somme de nos jours passés.
Quand se finira cette saison,
Je me serai, ainsi, envolée
Et, aussi, de la vie détachée.
J'aurai franchi l'ultime pont.
C'est celui qu'on ne voit qu'une fois.
Personne n'est revenu dire
Si cet après est alors pire,
Quand vient l'automne, voici ma foi.
Berhe ou Philippe Le Pelvé