Tous ces types graves
a leurs volants
enfoncés
qu’ils ont l’air
dans leurs soucis
famille /cul /couple /fin de mois
sanglés dans leurs bulles de tôle
tout ça grille
s’irrite
peste
râle
rage
coule
au gré du flot urbain
sous le soleil en tournis
d’ un dimanche matin
et c’est dans les carrosseries les plus friquées/blindées
les carénages/profilages néo sécuritaires
qu’il ont le plus
l’air comme ça
enfoncés dans leurs enmerdes
qu’on dirait que plus tu flambes
du chrome et de l’aileron
plus les mâchoires carnassières
se bloquent d’insatisfaction
comme s’il n’ y avait plus rien a mordre
déchiqueter de rage sanguine
où donner de la hure sanglière
comme s’ils venaient
de s’apercevoir combien
ils étaient piégés
par leur fin inéluctable
qu’ils glissaient
sans rien pouvoir changer
une virgule
a leur destin
tout ça bout
s’irrite
rage
râle
peste
grille
et coule la horde
qui se pousse du groin et du klaxon
sous le soleil en tournis
d’un dimanche matin
d’où je viens
en marchant de par les rues
les flasher
a la volée des carrefours
et écrire
c’est toujours trahir
balancer
allumer
par ressentiment
orgueil
voir ce qu’ils voient pas
les voir comme ils se voient pas
juste pour le plaisir
la petite trique immédiate
d’arracher au manège
au trafic
a la fatalité du carrousel
un poème

sunday morning
Débuté par GUILLAUME Alain, nov. 01 2007 03:54
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 01 novembre 2007 - 03:54
#2
Posté 01 novembre 2007 - 04:13
Il y a chez les autres comme un air de ressemblance avec nous même.Ils nous ressemblent comme des fréres.Bien à toi.
#3
Posté 01 novembre 2007 - 06:43
Toujours excellent ton oeil avisé voyeur ironique un brin cynique sur les petites choses habituelles de la vie quotidienne, comme l'édito d'un journaliste chroniqueur à la plume acérée...regard distancié et sans concessions sur tes semblables...plaisir de te lire...
"voir ce qu'ils voient pas
les voir comme ils se voient pas
juste pour le plaisir
la petite trique immédiate
d'arracher au manège
au trafic
a la fatalité du carrousel
un poème"
"voir ce qu'ils voient pas
les voir comme ils se voient pas
juste pour le plaisir
la petite trique immédiate
d'arracher au manège
au trafic
a la fatalité du carrousel
un poème"
#4
Posté 01 novembre 2007 - 11:28
les mots d'un poème sont toujours plus patients, surtout le dimanche matin. Le lundi c'est parfois plus difficile d'avoir l'oeil critique quand on tourne sur le même manège ! Alors vive le dimanche matin, à pied dans les rues ! Merci de nous le dire si "joliment" !!!!