Ce démon, en moi, que j’entends, qui respire…
J’ai beau serrer les dents, j’ai beau le maudire,
Ce démon en moi, cette bête, cette ire
Toujours attend, toujours écoute, toujours respire.
Souvent il brûle et mon corps vocifère…
En vain… car l’écho reste sur cette terre.
Toujours aveugle au monde et à sa misère
En vain il s’agite, en vain il vocifère.
Arrière-cour de l’enfer, décor sans pitié
C’est là, déchue, que mon âme se joue aux dés…
Nul espace, nulle fissure d’éternité
Nulle larme, nulle peur n’est acceptée, nulle pitié.
Retrouver la force au sein même du désespoir,
Exiger le silence et vider sa mémoire,
Ressentir l’impossible et pourtant le vouloir,
Eprouver l’infini jusqu’à tenter l’espoir.
Sans cesse ni repos, sans cesse ma pierre je pousse
Et j’arpente ce monde seul au milieu de tous
Tel un grand requin perdu en eau douce
Dont l’instinct vers la mer sans cesse, sans cesse le pousse.

Un démon
Débuté par blondin, mai 12 2014 05:00
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 12 mai 2014 - 05:00
- M. de Saint-Michel et Philippe Le Pelvé aiment ceci
#2
Posté 12 mai 2014 - 05:17
Les requins sont en voie d'extinction
Comme sont certaines religions.
Est-ce cet enfer que tu ressens ?
Le monde devient aussi dément.
Berhe ou Philippe Le Pelvé
- bibi, Tavulartiste et FlorentM aiment ceci
#3
Invité_Mary-Loup_*
Posté 02 juin 2014 - 01:28
"Sans cesse ni repos, sans cesse ma pierre je pousse", peut-être faudrait-il tenter un lâcher prise, même si je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, il y a beaucoup de douleurs dans cet écrit émouvant.