Pauvre poète,
il se promène sans tambour ni trompette.
Pauvre poète, piètre guerrier,
qui préfère la plume au fer.
Le nez vers le ciel, les mains dans les poches;
il erre.
Sans étendard, à l'abris de l'odieuse barbarie,
il est enfant du vent.
De celui glissant, entre ses doigts, le long des sentiers de la vie.
Et si, il arrive à notre pauvre poète de s'arrêter
pour l'amour d'une chevelure épinglée.
Balluchon au poing et souliers crottés,
toujours, il est prêt à enlever sa douce fiancée.
Souvent, la raillerie et l'opprobre de la part de l'honnête
raisonne dans la tête du pauvre poète.
Mais cheveux au vent,
les mots se font moins encombrants.
Car sous l'averse toujours,
sa muse l'inspire.
Serait-il possible que l'ambition et la gloire trompe leur monde?
Que soit seul juste celui qui suit le vol de la colombe?
Dans ce cas, pauvre poète,
prête un peu de ta richesse honnête