Epître à la voix
Ah, les voix si pures, divines, ah les chants !
Barytons, sopranos, altos, ténors, mezzos,
Font frissonner ma chair et transpercent mes os
De sons voluptueux aux accents alléchants !
De ces bonheurs mon âme est prête à s’enchanter ;
Intenses vibrations, le tout se mêle, ô Dieu,
En un voile de son subtil et mélodieux.
Prêtez vie aux écrits, venez nous en chanter !
Moi qui ne sais chanter suis un écrivailleur.
Ma voix, qui crie en classe, est par trop éraillée ;
Mon interprétation, hésitante, et raillée.
Mieux vaut, ô mon destin, que je t’écrive ailleurs !
Sur papier est mon chant , textes forts, écrits vains.
Moi qui voulais triller de voix de sansonnet
Ai sorti de ma plume, oh, près de cent sonnets.
D’autres me chanteront, moi qui suis écrivain.
Printemps des poètes 2013
sujet « Le poète, voix des hommes »