~ Âge d'or ~
L’enfant que j’étais,
De ses yeux ouverts
Rêvait si fort.
Se laissant bercer par ce bruit,
Il y voyait toute sa vie.
D’un sang bouillant, il s’était dit :
Serai-je toujours si petit?
Et le petit coeur s’endormait la tête baissée.
Son cœur, battre il l’entendait
Son désir, si pur et si vrai.
Il voyait ce qu’il deviendrait,
Mais ses yeux si vite retombaient.
Et l’enfant s’endormait la tête baissée.
Ne sachant le prix à payer,
Son âme ils l’ont prise et violée.
C’est Elle qui lui fût enlevée.
Tombé, pour mort ils l’ont laissé.
Et il ne s’est jamais réveillé.
Dans son grand miroir sans reflet,
Éteints, ses yeux avaient changé,
Le regard sans esprit follet.
Fougue sans éclat, affaissé.
Et le rêve de l’enfant prit fin.