Le Dieu qui se tait
Ils aimaient tant et tant, toutes leurs belles illusions
Toute celles qui les faisaient tous marcher aux pas
Vers les lendemains radieux et leurs grandes révolutions
Des promesses qui sont faites au soir d’un trop bon repas
Car ils croyaient déjà tenir dans leurs mains, le lendemain
En oubliant de voir tout ce quotidien et ce destin prochain
Ils auraient aimé tous ces feux de la joie et de la tendresse
Mais parlaient aux voisins qu’avec beaucoup de maladresse
Leur humour était exsangue et leurs cœurs plutôt fatigués
Quand un homme parlait, c’était d’un Dieu et de toute sa loi
Il ne savait plus voir les autres et il avait en lui cette grande foi
Mais ils ne savaient plus nous dire leurs joies et leur destin largué
S’ils priaient le ciel, c’était encore pour condamner et maudire
C’était des hommes sans espoir et sans vrais mots nouveaux à dire
Ils se réfugiaient dans le ventre obscur d’un Dieu toujours sans répliques
Ils savaient qu’en lui, il y avait la communauté de mœurs acétiques
Mais toute la frugalité de leurs vies et toutes les réponses données
Elle ne suffisait plus, pour ces âmes qui se sentaient seules et abandonnés
Par un Dieu, tout fait pour la perfection et non pas pour la vie ordinaire
Car il lui demandait toujours un signe dans ce ciel, de l’extraordinaire
Mais Dieu! Bien que n‘étant pas sourd, ni muet, il ne disait rien
Pour certains ce silence, c’était son absence, pour d’autres un bien
Entre ce rien du tout, du silence et les bruits de ses adorateurs
Si Dieu se taisait, c’est qu’il ne pensait pas à toutes ces aigreurs
Le silence de Dieu, il est surtout à voir avec le bruit médiatique
Un Dieu qui se tait s’entend mieux, avec un cœur bien authentique
Non ! Dieu ne se tait pas il sait toutes les horreurs qui nous assassinent
Et son silence ce n’est que pour fuir tous ces bruits qui nous bassinent
Le silence ? C’est aussi se taire et écouter, les vents légers souffler
Je vois des gens déjà prêts pour tout capter et ainsi tout camoufler
Je sais des nuits, je sais des jours, je sais des foules immenses
Je sais des sages, je sais des fous et je sais des petites défenses
Chaque nuit, je vois sans problème dans ce ciel très sombre
Des myriades d’étoiles comme des luminaires en grand nombre
Ils me parlent, de vous, d’un Dieu et de myriades d’autres choses
La nuit n’est pas stérile, car parfois il y a tout ce que tu oses
Je sais la foi d’un homme pieux, je sais aussi le reste de l’univers
S’il y a bien un Dieu, il y a des myriades de rêves qui sont tous divers
Le sage pense à Dieu à travers toutes les vies, celles qu’il partage
Quand il se déplace, il ramène encore bien plus de son voyage