~ Je suis parti courir ~
Qui osera plonger sa main dans ma poitrine
Si ce n’est que pour en ressortir chair à vif?
Fixe tes yeux sur le vide qui m’ensorcelle,
Vois-tu mon âme qui court et qui s’épuise?
Dans une pièce mon corps, de ce qui en reste,
Administré par le temps et l’acharnement,
Creux inhabités et espace sans volume,
De formules chimiques et paroles magiques.
À faire l’amour à mourir debout
Tous les jours et peut-être pour toujours.
À m’inciser afin de l’extirper,
Cœur mendiant qui ne demande plus rien.
Fixe tes yeux sur le vide qui m’ensorcelle,
Vois-tu mon âme qui court et qui s’épuise?
À force de courir, s’effriter un peu plus,
Sans me rattraper, sans jamais se réchauffer.