Un érudit croyant s’était un jour étonné.
Il s’était dit tout bas :
« Comment se fait-il qu’à la naissance,
le bébé pleure
alors que les gens qui l’entourent sont fous de joie
et comment se fait-il qu’en agonisant,
le vieil homme croyant sourit,
le regard hagard,
alors que les gens qui l’entourent, le pleurent. »
La réflexion de notre érudit ne s’arrêta pas là.
Il avait enchaîné :
« Au fond, l’être humain n’a rien compris à ce monde. »
Le bébé lui, il a vite compris
et le vieil homme a fini par comprendre.
Quant au bébé, en mettant ses pieds sur terre,
il a vu s’approcher l’atrocité,
la haine, l’aversion et l’amertume.
Il a aussi vu s’éloigner l’amour,
la joie, le bonheur et l’amitié.
Mais il a oublié ce qu’il a vu en grandissant.
Le vieil homme qui quitte ce monde
a enfin compris.
Il part le sourire aux lèvres
en laissant derrière lui l’atrocité,
la haine, l’aversion et l’amertume
pour un monde meilleur où l’amour,
la joie, le bonheur et l’amitié l’attendent.