5 réponses à ce sujet

[belvis]

Les matins lanternant dans l'ajour du viel hêtre
Verseront leur soleil en rondins de lumière,
Mais les billes tronquées pétrifient le chevêtre
Des mémoires ancrées aux trouées saisonnières.

Le taillis était vert, le silence était beau.
Inclinées mais à peine, des grumes qu'on couche
A ce temps où des cernes, aprés le baliveau,
Biaisent sous le coin, la vivance d'une souche...

[Artemisia]

Brillantissime vision du temps qui passe, l'avenir, le passé, le devenir et la mort,
à travers ce morceau de forêt.
C'est très évocateur à la première lecture, puis en y revenant on découvre de nouveaux sens derrière chaque mot.
bravo.

Artemisia

[charly java]

Un beau texte, à la secrète transparence.
Rapide, mais qui fait feu de tout bois, qui fait sens de partout.
Bien à toi.

[Pritos]

Oui. Et deux strophes marquetées de belles essences.

[Fleur de Lotus]

Les matins lanternant dans l'ajour des vieux hêtres
Verseront leur soleil en rondins de lumière,
Mais les billes tronquées pétrifient le chevêtre
Des mémoires ancrées aux trouées saisonnières.

Le taillis était vert, le silence était beau.
Inclinées mais à peine, des grumes qu'on couche
A ce temps où des cernes, aprés les baliveaux,
Biaiseront sous le coin, la vivance des souches...

Cette musique qui entre, se distille et élargit quelque chose en nous...oui l'évocation du temps...et je ne ne peux m'empêcher d'y lire autre chose aussi, une lecture à plusieurs sens...
"Le taillis était vert, le silence était beau." j'y vois aussi ou peut-être que je veux y voir, une vision d'un instant de l'amour...des paysages, la beauté du bois, les senteurs des écorces, j'y vois au moins trois sens...lire et relire ton poème en y mêlant ces trois sens, lumineuses essences...le parfum de tes mots est unique et si rare. Merci. Fleur de Lotus

[F?lice]

Les matins lanternant dans l'ajour des vieux hêtres
Verseront leur soleil en rondins de lumière,
Mais les billes tronquées pétrifient le chevêtre
Des mémoires ancrées aux trouées saisonnières.

Le taillis était vert, le silence était beau.
Inclinées mais à peine, des grumes qu'on couche
A ce temps où des cernes, aprés les baliveaux,
Biaiseront sous le coin, la vivance des souches...

Pour écrire ainsi, il faut, me semble-t-il, orgueil, générosité et ... un intérêt violent pour les mots.
Je n'ai rien à dire de plus, je pense qu'à cause de la mnière dont tu écris, le texte est accessible. Aux penseurs, sans doute. Aux musiciens. Aux croyants. Aux rêveurs. Aux écrivains. Aux lecteurs. Enfin... à ceux qui feront le pas.

Jaguar.