J'ai joué à la roulette russe,
Usant de quelques ruses,
Dont j'abuse,
Sans excuses,
Touché par une torpille,
Sous la ligne de flottaison,
J'en perd toute raison,
En regardant cette fille,
Dans ma ligne de mire,
Je l'admire,
La désire,
Pour mon plaisir,
Je croise son regard,
Par le plus grand des hasards,
Sous un ciel artificiel et blafard,
Il n'est pas encore trop tard,
Un mélange d'odeurs fortes,
Me fait plus d'effet qu'un rail de coke,
Ma tête s'ouvre jusqu'à la coque,
J'ouvre une porte,
Sur des sensations extrêmes,
Où le mot je t'aime,
N'existe pas, même,
Au petit matin blême,
L'esprit vide, le cœur gros,
Je m'enfuis, mais tôt,
Ou tard, je rejouerai à ce jeu idiot,
Plaçant près de mon cerveau,
Un revolver,
Chargé d'un seul vers,
Dont j'armerai le chien,
Pour défier le destin.