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[Goeth]

La boîte de conserve en voit de toutes les couleurs,
Mais la peur,
En rien ne la pénétre,
L'ouvre boîte qui se rapproche d'elle
Ne pourra que lui permettre de respirer,
Et même si son contenu lui est arraché,
Respirer,
Il n'y a que ça qui compte,
Sacrée boîte de conserve.

La boîte de conserve,
Maintenant munie d'une bouche,
Peut boire à outrance,
Et tout conserver,
La boîte n'a pas d'organe pour uriner
Et encore moins de reins,
La boîte n'a donc point de freins ?

Qu'elle se remplisse
Jusqu'au débordement,
Belle boîte de conserve.

La boîte de conserve
Admire sa matière principale,
Le métal,
Un grand singe,
Pas sage,
Au passage
La débarasse de son manteau
Tout de papier,
Avec son contenu verdâtre comme design,
Il n'y a désormais que sa matière métallique qui règne,
Tout comme l'homme qui saigne
Et qui ne voit que son sang,
Seul maître liquéfié
D'un tout ephémère,
Bientôt changé par le temps,
Infernal rongeur.

Nous sommes tous comme cette boîte de conserve,
Non,
Mieux encore,
Nous sommes des boîtes de conserves.

[CELUI QUI SAIT]

Quand nous serons dans la boîte de bois à l'heure de notre trépas,nous serons moins qu'une conserve,car même au hasard d'une ouverture le produit ne serat plus consommable.Misére de l'éphémère de la chair.Bien à toi.