Du vieux crayon qu'il pardonne
Au plus triste des alchimistes
Le temps n'a jamais connu
Sous son céleste manteau de neige
L'art d'un être qu'on abandonne
Marqué à jamais d'une encre esquisse
Sur son pupitre, semblant être dévolue
Il sème de son cœur des sortilèges
Cassant la mine, est d'une plume
Aux lueurs des résines croulantes
Une lumière âpre et charnelle
Reluisant le timbre du génie
Croisant les luttes nocturnes
Cherchant dans son âme fervente
Les plus nobles paroles temporelles
Il en est de ceux qu'on envie
L'image d'un ballet de fleurs
Embaume d'un parfum maudit
Le sacre d'une femme damnée
Hantant l'esprit du rêveur
Semblant mordre son cœur
Privant à jamais le démuni
De revoir autrefois l’aurai
Qu'apporte le souffle créateur
Héritage fatal d'une vieille hydropique
Buvant pour sa luxure son propre sang
Crevant sa pudeur dans les bras étourdies
Écorchant à vif l'âme de ces pantins
Finissant son dernier souffle amnésique
Le vaincu répand sur le vaste océan
La fine brise mélodieuse fleurie
Qui frissonne le supplice du divin