Le chocolat fondu coule goutte à goutte entre mes doigts...
Le décompte de cet insaisissable or noir tatoue les regrets cuisants de ma peau.
Et voilà que la nuit se mêle à sa chaleur dans le chant crépusculaire des cigales.
Leur réverbe cadencée adoucit le rythme,
les brins se confondent en ombres tièdes.
C'est alors que le silence,
comme ensorcelé,
se met à gémir en appelant le vent.
Ses soupirs impatients se soulèvent
Puis se posent sur les volutes sucrées de mon corps.
Peu à peu, le miel chasse l'aigre-doux, le salé
et c'est toute ma nature qui se met à respirer.
Monts et vallées s'abandonnent à ces frissons acidulés...
Ma main les rejoint,
brodant cette alchimie fiévreuse
D'une musique lente qui rassure et enivre...
Nadège Laforest et jim