S’entourait d’un halo, suspendue dans le vide,
Et l’on apercevait les ruines du château détruit
Qui sur son rocher abrupt surgissait de la nuit
Crussol aux pierres pétrifiées par les flammes
Ressemblait à un décor fantastique qui abritait
Chouettes et hulottes aux grands yeux de femmes
Qui dans les nuées silencieuses, allaient chasser
Lors des chaudes nuits du grand solstice se fêtaient
Ces agapes et ripailles idolâtres et fêtes païennes
Et l’on voyait grimpant à travers tous les sentiers
Des manants retrouver les coutumes anciennes
Des feux de genêts allumés crépitaient bien haut
Et éclataient fugaces les étincelles d’or des fagots.
Des couples se formaient et des tonneaux en perse
Coulait le vin qui rendait les pensées perverses
C’était la nuit de la saint Jean, nuit des bacchanales
Celles où les hommes trouvent toutes femmes fatales
Et au pied du rocher suspendu on voyait dans la vallée
Valence, la sage, qui hors de cette nuit fauve dormait