Je n'ai jamais écrit de vers de circonstance,
Poèmes complaisants, vils, grossiers ou flatteurs.
Là je veux qu'on le crie : dans le pays de France,
Des salauds malfaisants, des pourris, des tueurs
Ont voulu faire taire, inutile espérance,
La voix nue de ceux-là qui disaient : Liberté !
Pauvre con qui préfère, abominable engeance,
Tuer au nom d'Allah, fanatique encarté,
Plutôt que de chanter respect et tolérance,
Sache-le, pauvre con : tu as déjà perdu.
Ici, la liberté de dire ce qu'on pense
Est un droit. S'il faut qu'on, sinistre individu,
Se batte à notre tour, nous emploierons les armes
Nommées démocratie, discours, laïcité.
De haine, point ; d'amour, de chansons et de larmes,
Couché, debout, assis, partout dans la cité.
Puis toi le musulman, mon ami et mon frère,
Ne crains d'être haï, rancœur imméritée.
Je t'en fais le serment : des pays de la Terre,
La France est le pays de la fraternité.
Que ce soit bien admis : quand le droit le dispute
À la compassion, à la vie, à l'amour,
D'autres crimes commis par d'autres fils de pute
Face à la nation ne pèseront pas lourd.
Le jeudi 8 janvier 2015