20 réponses à ce sujet

[bɔētiane]

le  velours

qui  bouge   se   fabrique  avec  des

chuchotements, de l'horizon, beaucoup de fièvre

Ce  velours   n'existe  qu'à la préhistoire de maintenant

Il est rouge.   Il rougeoie.   Pourpre à l'instant.  Il est nu,  il est

nuit.   Nain  et  néroli.  Puis bal.    Balbutie magenta.   A  lèvres

colorées. Détroit. Etroit et rare. Ce poète n'est rien d'autre. De plancton

et de ruissellement. Il circule Géologique. Cirque à coquillage placenta

Il sait nager dans son eau   entre nautiles et krill d'or. Ce que l'on boit, ce

que l'on voit dans le continent entrouvert.  Belle gueule de lave, de corail

bivalve.      Muscle,    de   mygale  accoudée   levant  son   lobe vermillon

l'embryon  de   magma, son limon d'amygdales.  C'est la yoldia de

l'aurore brûlant   à  citron  luisant, incarcérée dans  sa lueur noire

parce  qu'il  est déjà  trop tard.  Citric, citrus bomb.   Sable

noir et gibier de pénombre  hallucinant  sa constellation

de nomades.  Limonade à néons  nocturnes. Et

puis de  toute  façon,   les  étoiles  ont

toujours raison

 

 

 

Le soleil

 

Le 8/2/2015 

 

 

>>> cliquer ici pour une définition HD

[Hattie]

Je me sens très très bien dans ton soleil, Boé,

j'avais très très envie de te le dire,

d'autant plus que je suis née un 8 février ...'Jules Verne aussi :-)

 bisous ensoleillés

[Hattie]

‘’ Et
puis de toute façon, les étoiles ont
toujours raison. ‘’


j’adore…

cela me fait penser au ‘’ cœur palpitant d’invisible ‘’ de Venturini :

— Le feu est éteint mais tout fume encore.
           — Ton unique étoile brille.

[pigloo]

un zeste euphorique après cette lecture......

comment fait-on pour revenir à la case départ....j'ferais bien à nouveau un tour !

 

quand on coupe l'agrume en deux, on trouve des êtres sous l'oh !

 

j'irais cueillir ces citrons d'aube sous un crépuscule, pourpre....

 

dépaysement en Boétianie assuré quelquepart, ce poète au milieu du poème se prend le citron à rêver coquillages et crustacés

[AURE]

quelle lumière

te lire

univers

irisé

qui module

des mots

vie

[bɔētiane]

pardon, je prenais le temps

                      un jour, un soir de lisière

 

Hattie, tu ne sais pas le carat de tes mots -chacun d'eux si précieux -merci est de pâle lueur. Serge Venturini disais-tu ? Poète transversal du transvisible, intéressant passeur de lumière -cette orée que je n'en finis pas d'aimer.  Je dois retourner l'explorer (quelle fabuleuse référence^^).  Ses écrits sont puissants, son Liban forcément le mien, son visage de 20 ans fascinant ; hey, il est du signe de la Balance -ma fière révérence^^ -puis à toi, bon anniversaire Hattie, un peu en retard : ) Quand reviendras-tu ? Tes mots, tes espaces puissants -que j'aime tant ??

 

Pigloo dear,

    pourquoi es-tu passé, si  ?

        et comment, mais comment vais-je faire pour filer plus fort le long du sentier cabossé ? Merci, tellement < 3

 

Iland -oui, je retiens surtout que nous ne sommes rien -que ce rose pleuré- lorsque sous les étoiles graves, souvent regardées, je calcule -effarée- la finitude du soupir humain^^

 

Aure, merci d'être là, de lire mon insoutenable, l'essai d'une virgule fragile- en chacun de nous

[Anwen]

Naissance d’une étoile
…géologie reflétée
du ciel à l’homme…
Je regarde ta constellation, voudrais bien relier les points, tracer au compas des croisements et inventer un cap Boétiane, les latitudes rêvantes… celles que traverserait le Navire Argo…

Puis, je me demandais.. : Y a-t-il un next après ça ?

Luv&hugs

[bɔētiane]

merci Anwen : )

                chaque jour est une épreuve, une matrice, ainsi qu'une œuvre d'art

 

        next,  is wonderful bazaar ^^

[Hattie]

J’ai, comme Pigloo-coucou (sourire), l’impression d’un agrume ouvert,
avec sa pulpe, ses éclats, ses petits sacs, juteux et acides… Je me dis : la lumière, origine /soleil…. tourne…
De l’intense rouge    à l’intense neutre,   - coulées
‘ enfin, ça c’est ce qu’on ne voit pas….   ou un peu plus loin…    un peu plus bas,    encadré noir,
transversal, contingent, inhérent, perméable    ‘’ ouvert grand ‘’    ‘sourire latéral ‘
(oui, j’aime bien l’idée/perception du transvisible,    moment de bascule    Relief  [ ~ (ça c'est le secret....

 

 

 

Merci Boétiane -

[Hattie]

J'y reviens...

En fait, ton (image de) mollusque, ton bivalve…. ne me laisse pas du tout indifférente. C’est autant à l’oreille (crisse/krill, Yoldia...) qu’à la vision : la forme du bivalve, l’enclos, l’immensité de la mer (Yoldia : une merveille…. : le jour de la mer… proche à la fois de dol et de yole…), ce petit bout de chair rose… qui ne se dit pas, à peine…. Capuchon... Jusqu’à la suprême confrontation de la scène suprême de la Vie, l’étincelle-acide lumineuse ... Et tout ce qu’il y a autour, tourne, gire (ci-gire) comme un orgasme dans le ciel. J’adore le penser ainsi.

[bɔētiane]

Hattie,

         tu vas (tout comme Pigloo d'ailleurs, et certains auteurs ici -chacun à sa manière) au tréfonds des choses

                  et j'aime ça,

                                 beaucoup

 

           et donc toi Hattie, tu dépasses le formalisme

                          outrepasses -loin là-bas

                    et c'est franchement très magique

                                ce ressenti précis, vivant, vibrant -très exactement

                    que tu vas articuler sur deux ou trois mots,

                              ressenti à la fois sobre et fourni^^

 qui se retrouve dans tes écrits (dont il ne reste plus que quatre textes : /)

 

Hattie, je dois dire que ta pensée me fait penser^^ à un instrument de musique acoustique un peu phénoménal,

                          là où tant d'êtres mécaniques ne sont que des pianos-jouets à une octave

          -quelque chose du poète, sûrement : )

 

pour en revenir à tes propos de 7h46 (qui rejoignent ceux de Pigloo) et surtout à celui de 11h48 <3 -hey c'est tout à fait cela, Hattie : regard braqué, troué, hypnotisé sur cet arrêt sur image (image fragmentée, non figurative du reste) trônant grièvement là-haut dans cet hémisphère droit, palpitant, de ma tête. Alors oui, traquer "l'insolite analogie", ici l'iris dilaté dans tout ce krill effervescent qui fait surgir en moi une folie de choses transcendant toute considération étymologico-sémantique. . . car c'est bien le halo audiovisuel, parallèle, non conscient et peut-être non arbitraire du "mot à notre insu" qui m'aimante : ici, par exemple, cette rime naturelle avec /brille/, cette grande pluralité naturelle de créatures transparentes qui se baladent et pagaient par essaims surpeuplés (le krill est l'animal le plus abondant de la planète), cette vibration plurielle du scintillement. . .  en corrélation avec tout un travail sur le son 'YE', puis sur l'idée d'agrumes, d'étoiles, de rondeur, de giron, de giration peut-être. Eperdument en quête du mot qui me ferait décoller et que je n'ai trouvé qu'au dernier instant : yoldia -le mot est très fabuleux, oui (un iota précieux -et mystérieux alors même que ce mollusque nous est si familier) et fait écho à certains autres surlignés dans le texte, puis à l'idée d'anfractuosités de cette terre un peu bivalve, en perpétuel redesign sur les failles tectoniques

 

            la matrice, rouge -bouge

 

voilà,

      désolée, j'ai été un peu longue : )

 

           un grand merci, très chaleureux, à toi Hattie

   merci beaucoup à tous

 

PS.: c'est le dernier texte de la série des ronds, dont certains auront peut-être vu les trois premiers avant qu'ils ne disparaissent mystérieusement^^

[AURE]

certains mots

happent

notre imaginaire fractal

il en devient

généreux

 

le meilleur

suscité

 

en chacun de nous

[Hattie]

Boétiane,

je risque un peu mon phare… comme je dirais ‘ je pique un peu mon fard ‘…( / mais merci.
Car tu dis quelque chose d’essentiel, selon moi, quant à la poésie :  - ce ressenti précis, vivant, vibrant -très exactement.
J’ai longtemps cru au piano (je ne sais pas jouer, mais bercée longtemps dedans…. ) (un peu comme des étoiles vivantes,
la bougeotte…),

              oui, croire

puis soudainement en manque de ce quelque chose que je ne retrouverai jamais….
Ce manque résonne. Partout où tu vas, c’est dans la tête un manque. Je rêverais de passer une imagerie médicale du cerveau….
Cerveau-matrice autant que l’utérus ou le sein…
‘ Tu vois ’, aujourd’hui, le violoncelle, c’est ce bel instrument…
dont je sais rien, ne sais pas jouer, mais il résonne, là…. tant, si bellement, à proximité, à la place de… :
 
          c’est un-peu-ça la poésie, pour moi,

le ressenti, l’invisible ressenti… ça va très au-delà des mots

on ne sait pas, mais c’est là,
beau, déformé, gros, creux, un cœur au bout d’une corde, au bord...ça pend, ça bat, ça détonne, ça bascule,
      ça se regarde en coin…


Dans tes textes, je ressens souvent cela : couleurs / formes / sonorités / juxtapositions / passages / des inconnus fabuleux glissent sur une peau, ça ne lâche pas, plus après….
C’est extensible
Ce qui me surprend beaucoup c’est que tu écris des choses que j’écris : beaucoup de tes failles sont les miennes,         tectoniques (‘’ je suis un volcan ‘’)

par exemple ‘’ la matrice, rouge –bouge ‘’

Ça c’est un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout…. la fleur que j’écrivais hier
J’écrivais hier (j’offrais) en bradley hand rouge (je n'arrive pas ici à isoler la couleur ou la police)
 

 

A propósito
 le soleil dans tous ses
états           — La fleur
   est
               rousse

 

 

[pigloo]

 

la fameuse Clione Limacina, sorte de papillon de mer.....

 

salut :)Hattie

[bɔētiane]

Hattie,

       j'ai le vertige

et n'ai plus pied, 

               l'air fait n'importe quoi et fait semblant de me noyer (wait)

 

      Pigloo

                 iota, là encore

           ce petit corps magique, diaphane et plus. . . ...  .  .  -transparent

                                  c'est du grand art

 

 si seulement nous pouvions être davantage sea-through, nous aussi, parfois^^

                      enfin je ne sais pas

                                    -suis juste en train de sourire énormément

 

merci.

                je vous regarde, passer, repasser. . . … . …. .

        cet opéra de mots et de mouvements

                    émouvants et mouvants

                                                                   béants

 

PS. : Pigloo, have you noticed ??  the image colour scheme is in tune with your screen name, hi hi^^

[Hattie]

: très fort, passant par l’œil du soleil, toucher le secret des ’’ murènes ‘’

j’entends… ‘’ au creux du thorax ‘’… l’opéra-bleu- Murex
/ ‘’ une ébauche au pied de la falaise ‘’ (Malaxe – Bashung)

 

/ éclaboussure    flottement      frôlement accidentel           ascensionnel

: j’adore

 

 

Pigloo :           (et tu as de la chance car je n'arrive pas à réduire les caractères ....

[bɔētiane]

premières lueurs

      au grand café du jour

                  sortir le croissant. . . ...  mais de lune

          et les restes d'Orion, 

                          - en déplaçant Magellan

   reflets de lumière courbée, accidentelle

qui nous traversent et nous ramènent -l'insoupçonné et ses pixels d'alluvions  

 

 

     revenir en ce lieu

            que vous grandissez tous les deux

avec des mots que je vais essayer de tenir en vie

            jusqu'à cet après-midi

 

                  ce seront des mots d'après-midi

 

à tout de suite

                     merci < 3

[pigloo]

soit dit en passant, vous augmentez, Boé & Hattie, de fort belle manière cette "mue extra-secrète" que ce murex désigné tout interdit

mais qui grouille de mouv' et de battements de vivre......

 

une vue en plongée depuis les hauts vers les bas quartiers ( de citron) en passing-through.....

 

un  secret unique fait d'une multiplicité de spasmes aux couleurs variables.....

 

plus que le décor ou l'action, c'est la sensation elle-même qui habite le texte.....

 

ce poème, à l'instar d'un rêve, manifeste latent ce contenu en creuset plongé d'yeux, où le beau rôle est murex in fever in fine...

 

Edit :

           ps : oui, Boé, pour les couleurs...justement !

elle a bon goût cette Clione et elle vole sous l'eau....

 

**************

 

poème en griffe hiéroglyphique

 

 

               

[bɔētiane]

Hattie, Pigloo

 

je reviens (pardon) vous dire qu'ici, certaines de vos idées, de vos mots me troublent également : je les utilisent itou, ils me ramènent par exemple à thêta / Neptune, le 8ème rond (non posté, qui s'intitule Ichthyo blue) justement bâti sur les fragments de la transparence, sur les espaces du bleu -bleu planète, couleur intimement liée à la molécule de l'air en son zénith, je crois^^. Dans cette image de clione Pigloo, quelle solitude, quel silence, quelle beauté ; la photo est un génie en soi -les macros nous montrent que l'ingéniérie est dans la nature -et pour peu que son auteur soit esthète, l'on comprendra qu'elle est aussi oeuvre d'art. Les champs visuel et spectral de l'oeil humain sont à peu près ridicules tant ils sont limités ; j'adorerais voir plus loin, voir plus près, en infrarouge, en ultraviolet -et plus, au-delà, trouer les frontières de l'infiniment grand et de son contraire, justement parce qu'elles ont la faculté de nous tourner la tête, et que j'idolâtre le chavirement de l'être. Il nous restera le transvisible, Hattie -la bête du cerveau est tapie mais vivante, et son potentiel à peu près abyssal^^

 

Hattie, j'aime ce que tu dis à propos de ce manque qui résonne, de cet invisible ressenti - je le ressens aussi ainsi, en creux, inexisté, brûlant, hurlant, nous abandonnant dans cet état de transe au bord des précipices. « Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir » disait René Char (j'aime cette citation)... c'est un peu ça. Et pour en revenir aux instruments de musique, te dire que les cordes ne sont pas sans me fasciner. Au-delà des vibrations émises -comme des petits cris de cire ou bien de longs sanglots^^ : cette forme... celle du violoncelle me rappelant incessamment un corps de jeune fille. Sais-tu, samedi dernier je regardais un contrebassiste jouer de son instrument. C'est assez sensationnel -attendrissant, cette intimité avec l'instrument : c'est un véritable corps à corps, le musicien (plutôt debout) se penche au-dessus comme si c'était son amoureuse,

                                                  et qu'il se mettait à l'aimer

 

                                                                                                puis l'amoureuse... loves him back

 

               je raffole de toutes ces images,

                       les vraies et les autres. . . . …

                                -celles qui sont -et restent             à imaginer : )

 

         Image is the untouched material of experience (TE Hulme)

 

à bientôt, ici ou ailleurs < 3

 

PS. : Pigloo, j'ai mélangé tes e-glyphes -turlututu, et m'y suis retrouvée nageant ou bien volant, je ne sais plus : )

[Hattie]

Boétiane, - et Pigloo

 

 

 

« Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir »
J’ai dû connaître René Char (sourire…) dans cette vie (bouche/bée)

 

Les champs humains sensibles sont illimités / un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout…. Je pense souvent que le fameux 6ème sens – entre autres – n’est que l’addition plus ou moins consciente de nombreux fragments sensitifs divers : je goûte, je touche ; je vois, je touche ; je sens, je goûte (assez classique) ; je vois, je sens ; etc. à l’infini, à l’intérieur même de chaque palette sensitive, en abyme. Quelque chose de la synesthésie qui ne se décrète pas… mais approchable, adaptable, évolutive, intime, personnelle, compensatoire, enrichissante, naturelle, spirale, comme une bouche invisible (ici, à propos du poème) qui nous absorbe et nous délivre par / et dans ses liens…

 

L’œuvre de la nature est œuvre d’art, oui, œuvre totale, œuvre du supra, et œuvre d’harmonie-en-devenir, en ce que l’harmonie est une addition de fragments et oppositions (jour/nuit, bon/mauvais, vert/humide, rouge/chaud, etc.) à infini(s). L’humain est au centre de l’infini. Par ses sens, ses pensées, ses richesses, ses faiblesses, ses liens, ses emportements, ses arrachements. Pouvant être poétiques.

 

Invisible ressenti : c’est une force, une intensité, - une potentialité.

Cela peut être une ’ folie ‘, un rêve,
ou tout simplement une sensibilité en-devenir

Le violoncelle… Ah ! Le corps substitut, aimant/aimé, érotique, de la femme ou de l’homme, scène de l’amour, oui… et/ou le corps maternant (de la femme ou de l’homme), corps étranger / en-entre-soi, corps entre les cuisses, de la poitrine à l’abdomen, au sexe, fiché jusqu’au sol, dans le geste primitif du souffle, de l'accouchement, de l'ouverture et de la naissance : gestes de l’invitation, de la guidance, de l’amplification à entrer en vie / en amour…
 

[pigloo]

voilà qui nourrit ma curiosité............!

 

et se rajoute à ma perception de ce soleil-agrume en processus de vie magentée......

 

merci encore de Boé en hattie....