(J'avais posté ce texte il ya quelques temps mais un bug (?) sur ce site l'a supprimé...
je lui donne donc une seconde jeunesse...)
L’oubli
Sur l’ancienne commode
aujourd’hui fatiguée
tel Artaban, si fière,
trônait une pendule
De la vielle poussière
surgit la mécanique
faisant vivre un « hier »
dans les temps d’aujourd’hui
Elle nous chante son ode
D’une époque oubliée
D’un passé qui naguère
Se voyait Majuscule.
Seule la lune éclaire
l’objet, anachronique,
de rayons à travers
des volets décrépis
Laisse le pâle éclat
de la cadavérique
lueur sonner le glas
d’un passé magnifique
Et près de la commode
Repose un lit branlant
qui rappelle la mode
de cette grand-maman
Laquelle gît sans vie,
sans âge, sur ce vieux lit.
Oubliée des enfants
partis depuis longtemps.
Et la ville s’agite
Le temps passe si vite…
Seule elle s’en est allé,
Sans bruit, sans déranger…
Bertrand GILLE