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Des étiquettes, étoiles, astérisques dans la marge

classique moderne vivant prosodie liberté modestie

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2 réponses à ce sujet

#1 M.KISSINE

M.KISSINE

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  • Une phrase ::De chaque chose il faut tirer le maximum de bonté. Proverbe gascon.

    http://www.lulu.com/spotlight/MKISSINE

Posté 11 mars 2015 - 04:15

Citations tlp.com

L'utilisation de la diérèse et de la synérèse est, très souvent, affaire de goût et de circonstance... En dehors de quelques cas précis, les poètes "classiques", y compris les plus grands, font à leur convenance... M. de Saint-Pierre #4 / Un sonnet pour toi, de Cœur de Pierre, du 8 mars 2015

 

Un poème de toute beauté, très classique et pur dans sa forme. Du grand art.

Pour ce qui est des rimes en -tion, elles sont, c'est vrai, normalement en diérèse, mais sont admises en tant que synérèse en catégorie néo-classique (où l'on admet aussi le hiatus non dissonant, et ne pas tenir compte du e final des mots. )

Par contre, pour les puristes, il est vrai que les -tion sont toujours diérèses. Je sais que certains en trouvent la prononciation bancale, au point de ne quasiment plus les utiliser, se privant ainsi d'un grand nombre de mots à rimer, car c'est une terminaison courante.

Cyraknow #7 / même poème.

 

(Petit détail d'une classiciste pointilleuse, en passant: même les grands font des erreurs; voyez les deux vers en "ieux" du dernier quatrain. "Cieux" est toujours une synérèse, comme "yeux, dieux, mieux", tandis que les autres mots en "ieux" , dont "radieux", sont en diérèse, et les deux ne doivent donc pas rimer ensemble.) #3 / J'aime les femmes, de Julien Hoquet, du 8 mars 2015

 

Les poésies grecque ou latine sont fondées sur un enchaînement réglé de syllabes longues et brèves.

La poésie française classique repose sur un nombre fixe de syllabes pour chaque vers et sur l'emploi de la rime.

Nicolas Boileau (1636 - 1711 ), dans "L'art poétique" , chant II , avait écrit :

Un sonnet sans défauts vaut seul un long Poème.

Mais en vain mille auteurs y pensent arriver,

Et cet heureux phénix est encore à trouver.

A peine dans GOMBAUT, MAYNARD et MALLEVILLE,

En peut-on admirer deux ou trois entre mille ;

 

Gilles Sorgel (traité de prosodie classique à l'usage des classiques et des dissidents.) :

Remarquons ici dans le titre l'emploi du pluriel...

 

Théodore de Banville, poète parnassien (1823-1891) qui put embrasser à la fois Victor Hugo, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud, écrivait : Il est indispensable, pour la versification, de savoir quand plusieurs voyelles qui se suivent forment ou ne forment pas diphtongue et doivent par conséquent se prononcer en une ou en plusieurs syllabes. Mais ici nous marchons sur un terrain brûlant, car à vrai dire LA REGLE N'EST NULLE PART ; il faut s'en rapporter à ce fantôme masqué qu'on nomme USAGE et qui a autorisé tant de niaiseries et tant de crimes !

 

Alain Rey : « L'idéologie de l'élite, des couches supérieures, ignore superbement ou juge sévèrement […] tout autre usage que le sien. Au contraire le Petit Robert est ouvert à la diversité, à la communication plurielle ; il veut combattre le pessimisme intéressé et passéiste des purismes agressifs comme l'indifférence molle des laxismes. Le français le mérite. », postface du Petit Robert 2007.

 

Dictionnaire Littré en ligne :

classique

adj. (kla-si-k')

1 Qui est à l'usage des classes. Les livres, les auteurs classiques.

Qui appartient aux classes. Exercices classiques.

Livre classique, nom donné, soit aux auteurs grecs ou latins expliqués, soit aux auteurs modernes ou aux livres admis dans les classes des lycées, des collèges, ou dans les écoles.

Substantivement. Les classiques grecs, latins.

2 Auteur, poète, ouvrage classique, celui qui est regardé comme un modèle. "Vous me faites grand plaisir en m'apprenant que l'Académie va rendre à la France et à l'Europe le service de publier un recueil de nos auteurs classiques, avec des notes qui fixeront la langue et le goût". [Voltaire, Correspondance]

Par extension, tout auteur, tout ouvrage qui fait autorité. Les ouvrages de ce jurisconsulte, de ce médecin, sont devenus classiques.

3 Qui appartient à l'antiquité grecque ou latine. L'antiquité classique. Les langues classiques, le grec et le latin.

Par analogie. "L'algonquin est la langue classique du désert". [Chateaubriand, Voyage en Amérique]

Terre classique, la Grèce ou l'Italie antique.

Fig. Terre classique des beaux-arts, pays où ils furent cultivés avec le plus de succès. La Grèce est la terre classique de la liberté. "Cette île fameuse [l'Angleterre], cet inépuisable foyer de si grands exemples, cette terre classique des amis de la liberté". [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]

4 Classique, par opposition à romantique, qui est conforme ou qui se conforme aux règles de composition et de style établies soit par les auteurs de l'antiquité grecque et latine, soit par les auteurs classiques du XVIIe siècle. Poète classique. Poésie classique. Le genre classique, et, simplement, le classique.

En termes d'arts, qui rappelle la manière antique. Pureté classique. Cet artiste suit les traditions classiques.

 

 

On pourrait hélas enfiler par milliers des citations et leurs contraires sur le sujet de la prosodie...

Pour moi, je ne peux pas coller l'étiquette "classique" à mes textes, parce que tout simplement j'écris en français... mais je n'en conçois aucune amertume et d'ailleurs ça ne fait pas mal.

Juste une précision pour les personnes qui n'osent pas commenter, pour celles qui sortent facilement le stylo rouge (j'ai horreur de ça... c'est dit) sur un forum alors qu'il ne s'agit pas d'une CLASSE au sens complet.

J'ajoute pour les questionnements que je ne suis pas professeur de lettres, qu'ils sont cependant nombreux à lire par-dessus mon épaule (en vrai dans la vraie vie comme on dit... rires), en particulier "même" si j'ose dire j'ai eu la chance de renouer, quarante ans après, avec mon tout premier professeur de lettres - et avec son épouse qui ont été mes premiers lecteurs. J'entends toujours, en cas de doute, Gérard me dire, en souriant : il faut laisser leur vie aux mots...

Oui n'est-ce pas, nous parlons bien d'une langue vivante. La poésie "classique", grecque, latine, avant d'avoir été écrite, avait eu à rassembler l'immense trésor de la poésie orale...

Aussi vais-je me taire ici et laisser cette citation qui, je l'espère, nous mettra tous d'accord :

"Les arts sont le plus sûr moyen de se dérober au monde ; ils sont aussi le plus sûr moyen de s'unir avec lui" Franz Liszt



#2 Julien Hoquet

Julien Hoquet

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  • Une phrase ::Je regarde un ciel étoilé et je me sens une grande humilité.

Posté 13 mars 2015 - 04:29

J'aime beaucoup:''Il faut laisser leur vie aux mots''. Ne pas hésiter même à les réinventer dans une espèce ''d'alchimie du verbe''. Mais de tout temps les poètes aiment la forme. Ils veulent atteindre une certaine 'perfection'. Nous avons la chance d'avoir quelques spécialistes sur TLP pour aider ceux qui recherche cette perfection de la forme. Mais chacun respecte la démarche de l'autre. J'avoue que je n'y trouve pas ma tasse de thé mais il en faut pour tous et ce que j'aime ici c'est la diversité. Merci Kissine pour cette opinion si bien documentée. 



#3 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 13 mars 2015 - 03:56

Je souris et je n'en pense rien car ce n'est pas ma tasse de thé,

les formes classiques, si elles sont belles, elles sont bien trop rigides pour un créateur,

je m'en suis affranchis en ne les considérant pas, Je ne fais plus d'alexandrins ni de sonnets

je construis sur du sens et des assonances, je considère que respecter les formes classiques

Ce ne sont jamais que des contraintes qu'on se propose du genre du jeu littéraire,

un concept que ne renieraient pas les gens de l'Oulipo  avec toutes leurs contraintes

ou même peut-on y voir un jeu littéraire du même style que des mots croisés





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