Une nuit de souffrance s'est achevée. Une nuit en silence, mais un cœur éclaté. J'ai regardé partout ; j'ai scruté l'air ambiant. Les parfums, la lumière, tout me rendait tremblant. A revivre sans cesse en un temps disparu, on s'enfonce, on se blesse et on saigne de tout. Les larmes ne viennent pas, elles sont bloquées dans l'âme. Cette boule, cet effroi, que l'on croit existant.
Que l'image était belle, et ce temps irréel. J'ai flotté près de toi, sans troubler ton parcours. Une nouvelle fois, pas de philtre d'amour. C'est la beauté qui compte, la jeunesse et le charme. La vie, celle que je n'ai pas eue et qui me manque, me damne. Que vouloir je ne sais pas : soit s'accrocher au temps passé, soit décrocher du temps qui passe.
Comment prendre de l'instant le meilleur et c'est tout ? Sans mémoire, sans remous, sans désespoir ni terreur ? Des heures effacées à poursuivre l'impossible. A rêver d'un passé, d'un futur insensible. A exister c'est tout et à chasser la peur.
Ce matin est un jour où le mal se renforce. Je n'ose espérer enfin que me quitte ma force. Le ciel à des couleurs qui pourtant me rassure. Un flot de lumière qui conduit au murmure. Et le rêve reprend.
ce texte marque une renaissance. Depuis de nombreux mois ma plume était muette ; je publiais des textes anciens, parfois retouchés à la marge. Mais aujourd'hui le lien entre mon âme et mes doigts est renoué. Pour longtemps je l'espère (et le dis au lecteur)

Impuissance
Débuté par Kelton, mars 16 2015 06:38
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 16 mars 2015 - 06:38
- Cyraknow, M. de Saint-Michel et FlorentM aiment ceci
#3
Posté 16 mars 2015 - 11:51
Bravo Kelton pour ce texte particulièrement fort et poignant qui marque votre "renaissance" de la plus belle des manières !
#4
Posté 19 mars 2015 - 07:33
Un texte fort inspiré, "alexandriné". J'aime le rythme ainsi conféré à la prose par cet emprunt à la poésie.
- M. de Saint-Michel aime ceci