Approche, mon ciel, je t’attendais
J’ai nourri tout ce vide en moi
Pour t’accueillir
J’ai pris la plume pour échapper à moi-même.
J’ai fui ma maison, mes idées, tout catéchisme
Je voulais flotter en chair et en os dans un poème de couleurs
Tout ce qui n’est pas toi, je l’ai pris en horreur
Ô mon ciel, viens, entre, sature l’espace du langage
Noie pour toujours les lois du mensonge
Ô mon toi, mon carrousel, mon toit géant
Mon océan de sel et d’amour
Emporte-moi, enseigne-moi le pardon
Je voudrais tremper là-bas,
M’ébattre dans le miroir de tes yeux
Toutes les nuits j’ai rêvé d’être un autre,
Un être de musique, de rêves et de couleur
J’ai pris la plume, j’ai pris la fuite
Lentement je m’abandonne, je m’invite dans ton royaume
Tes ailes je les ai peintes
Elles battent gracieusement
Champs d’aurore et de clarté
Même la nuit nous défend de parler
Plongeons, toujours plus bas et plus haut
Repassons, l’un après l’autre, les faux plis
Du silence et de nos prières