Avancer
Errer les yeux ouverts et l’âme vagabonde,
Oublier pour un temps les attraits du sommeil,
Dérober à la nuit les perles des secondes,
Pour les sacrifier au tout premier soleil.
Quand les doutes givrés de l’aube printanière
Ne pourront plus cacher le monde qui renaît,
Ouvrir un court instant la porte de derrière,
Et goûter au jardin la couleur des genêts.
Boire au chant des oiseaux la précieuse essence
À brûler au moteur des heures à venir,
Et me convaincre enfin qu’avec un peu de chance
Les rêves de ce soir sauront me retenir.