Je n'ai pas pour usage de répondre à des "poésies" dont je ne perçois pas la nature poétique formelle et dont je perçois désagréablement le fond, asséné ici sans nuance avec la conviction d'un sermon. Longtemps, Monsieur Poldereau, je vous ai pris pour une énigme. Un moment même je vous ai soupçonné d'intelligence, d'être un poète masqué construisant la caricature d'un poète lénifiant avec une justesse troublante. Une escroquerie littéraire, en quelque sorte. Mais au fil des textes l'évidence se fait jour. Il n'y a rien d'autre dans votre "poésie" que ce que vous y mettez. C'est à dire pas grand chose.
Ce qu'il y a d'insupportable chez vous et qui m'oblige moralement à intervenir, c'est votre discours. Il est prosélyte, d'une religion sans grandeur, de la pire espèce, celle de la désincarnation et d'un misogynie qui frise la pathologie. Il ne suffi pas de brandir le nom de Dieu pour s'élever et justifier une loi qui ne sert à faire de chacun(e) qu'un(e) coupable potentiel(lle).
Votre religion sent la merde. Elle sent son Pétain, son travail famille patrie, rétrograde et castrateur.Vous invoquez l'ordre et le commandement. Un ordre immuable lié à la Nature. Sauf que nous ne sommes pas des animaux. Votre discours à l'égard des femmes et à la mesure de ce que vous avez écrit sur Pol Pot, c'est un tissu d'âneries, au mieux, et dangereuses au pire. Car votre discours, d'autre le tienne, sur la décadence morale et le péché. Dans l'histoire passée ou récente, quand des fous imbéciles invoquent dieu pour justifier l'ordre du monde, ce n'est pas la nature même des individus que vous insulter, c'est leur dignité
Votre façon de vous exprimer par essentialisme, "les femmes" par exemple, comme s'il en existait une définition globale, est la première marche du racisme, de la xénophobie et de l'exclusion..
Mais la nocivité de votre discours à l'égard des femmes se pare de l'insulte la plus grossière. Ça c'est inexcusable. Poldereau vous êtes un médiocre, avec une poésie médiocre, une pensée médiocre et un dieu médiocre. Votre intolérance me dégoutte.
Ici, il n'y a que des poètes, des gens qui s'aiment d'un amour que vous ne pouvez soupçonner. Il vous est inaccessible. C'est un amour plus grand que vous ne pourrez jamais l'imaginer. Un amour si grand que même le ciel ne saurait en âtre la frontière. Cet amour unit des hommes et des femmes dans l'absence de frontière. Cet amour là il grandit entre deux êtres qui s'aiment en chair et en esprit. Et ces êtres là s'aiment au présent. Il n'espèrent pas en un au delà qui viendrait récompenser une vie d’obéissance.
Vous parlez de l'amour de dieu mais vous n'y connaissez rien en amour Votre univers c'est celui des haines, des triangles roses, des normes et des conventions.
Rien de ce que vous pouvez me dire ne peut s'imposer à moi. Je crois au féminin sacré. Et je vous l'apprends, au commencement, Dieu était une femme. C'était avant que de sinistres mâles comme vous viennent s'approprier le business.
Par essence, la femme et l'homme sont égaux. Vos 2000 ans de religion n'y pourront rien faire, pas plus que votre vierge marie.
Enfin le simple fait que vous utilisiez une insulte telle que "connes" qui je le rappelle vient du nom du sexe féminin constitue à lui seul un péché au regard du canon. Au fond vous êtes méchant. Vous appelez un divin que vous ne comprenez pas et qui vous dépasse.
Vous n'avez de la religion que la règle, la contrainte et la peur de la damnation.
Pater noster
Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terrre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l'Ourcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son Océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuilleries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Éparpillées
Émerveillées elles-même d'être de telles merveilles
Et qui n'osent se l'avouer
Comme une jolie fille nue qui n'ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Aves leur tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons.
J. Prévert