En barège de soie et mousseline claire
tu es dans l'embrasure, un ruban fascinant.
D'un taffetas qui boucle à peine une charnière
tu entrebailles l'antre et son linéament.
tu estompes le jour, avivant sans apprêt
la pénombre voilée, tamis de tarlatane,
où le rai de lumière et sa ganse tressée
festonne ton corps sage en dentelle diaphane.
tu tisses le désir par le satin qui bruisse
sur le brocart en fleurs d'un grand jeté de lit.
D'or et d'argent cousu, ton coeur broche les lis
tandis que de leur hampe au fond ta chair jouit.
De ta peau, fil à fil, dans ce champ de damas
je me diapre, et je l'ose, enjôler tes guipures
sous mon souffle aussi doux qu'un fichu de madras,
aux beaux draps irisés. Tu en es la parure...