Chaque jour c'est bien trop long d'attendre demain
A compter les heures sur les doigts de la main
A compter les minutes qui meurent sans cesse
Au fil des secondes noyées dans la paresse
Chaque billet s'imprime dans une danse molle
C'est le ballet du crime liberté-formol
Et je vais travailler en toute indifférence
Pour payer mon loyer pour avoir des vacances
Mon âme à découvert je n'ai besoin de rien
Mes désirs et mes rêves ne sont plus les miens
Je suis un automate endormi allumé
Je suis un pigeon mort aplati déplumé
Je vendrais mon cœur mes reins et mes intestins
Même mes poils pubiens si tel est mon destin.