Dans ses mains s’est éteinte la peur
De perdre une écaille humaine au soir
Devant la véranda sans autre témoin
Qu’une herbe rase ou bien au contraire
D’une drue – ceci ne change rien à la peau
Qui se décolle au souffle infime
Interne qui se déploie soudain – Or
Doux de la ville créé pour atteindre les plus
Hautes sphères. Ainsi dilapidé en cette veillée
A l’image des vagues se déroulant hors
Limite et pour personne sur la mer – Quel
Sel sur sa chaise est parti se sauver
Sans prévenir et pour qui ?
***
C’est pour une raison connue de lui
Seul qu’il a mangé son œuf en pensant
Fou à elle. Fort de cette première pensée
Le temps s’est avancé vers lui sans masquer
Sa joie et d’être et de passer. A l’école il
Evitera soigneusement de s’ennuyer grâce
A cette brise fraîche qui ne cesse de souffler
Par la fenêtre dans ses cheveux et sur
Ses mains si tendres. Si tendres ces mains
Qu’au Jugement elles ne sauront être oubliées.
***
Parler parler à s’enivrer ou s’enivrer
Sans rien dire pour se retrouver désemparé
Encore une fois à cause du soir qui bat
Les cartes à jouer ou les carpes au lac
Du calme qui lui sied – Avec la pipe
Et le papier vierge, les jambes allongées
Frôlant la fleur au perron ou effleurant
Le granit du sol silencieux, la clé
Du songe enfoui au cœur de la campagne
Remonte le long du corps et une main
Tombe dans la paresse, pour être repêchée.
***
Ainsi pourtant partout priant par tous les temps
Sans savoir en qui que quoi ou quand hoquetant
Ces parades de palabres insalubres d’une bouche
Fière, et mal dressée pour la vie – or la servitude
Après un virage à 90 la bouche cassa. La bouche
Qui fuit au loin du coin des lèvres – qui se perd dans
Une ligne, règne de maints culs de poule – où Dieu est un mot
Ecrasé par : Yeux, Feux, Gueux, et tant d’autres
Régiments postillonnant à ses côtés – Avant qu’une main neutre ne
Rabatte la nuit sur eux.
***
Maintenant il ne faut plus dire Main
Tenant l’épée de Justice ou Main de Gloire
Maintes gloires étant mortes comme des peaux
Pierres séchées sur le bord de route devenues
Par la vertu solaire stèles où graver des vers
Au parfum d’été. Maintes couronnes sont tombées
Aux pieds de ceux-ci – et c’est au riche regard
Du voyageur qu’il appartient d’en fondre l’or.
***