
Des goûts et des couleurs
#1
Posté 04 décembre 2007 - 07:38
#2
Posté 06 décembre 2007 - 06:13
. Je n'en dirai pas davantage, cela résume tout ce que tu as dit, du moins me semble-t-il et c'est très juste. Merci !Toute écriture revient à un lire, toute lecture à un écrire
Amicalement,
Béa
#3
Invité_souris_*
Posté 06 décembre 2007 - 06:51
"toute écriture revient à un lire, toute lecture à un écrire"
Je ne comprends pas la deuxième partie de cette affirmation même avec la précision suivante:
la lecture n'est que pensée ..... qui entre dans le processus d'écriture ...
Avec un petit raccourci pris dans le texte je ne vois pas bien comment on arrive à cette conclusion
Moi, je distingue entrer dans un processus ou en être le résultat.
Suis-je dans l'erreur ?
Amicalement
Souris
#4
Posté 08 décembre 2007 - 08:25
Cette image me semble la plus proche de ce que je voulais dire (peut-être)...
#5
Posté 08 décembre 2007 - 08:43
(- Quoi de neuf, me dis-je, car je ne viens pas te lire que pour le ton.
Sérieux.)
"Toute écriture revient à un lire ..." et la suite, me parle.
Le processus chassant le vide devant soi.
Surtout à mon côté qui aime bien les langues étrangères, et leur traduction
jusque dans mon écriture. Saint-John Perse écrivait de son traducteur,
TS. Eliot, qu'il le laissait prendre des libertés avec son texte Anabase, pour lui rendre
l'impression qu'il ne s'agissait pas d'une traduction
"L'écrire-le-lire"
un enchaînement "certes" (comme tu le dirais)
mais un bel enchaînement,
tout procès d'intention - fût-ce t-il anthropologique, mis à part.
#6
Posté 09 décembre 2007 - 08:23
Nous avons déjà mentionné le fait que l'acte de pensée élémentaire est la traduction. Nous pouvons maintenant aller plus loin et dire que le mécanisme élémentaire de la traduction est le dialogue. Le dialogue présuppose l'asymétrie, asymétrie qui doit être tout d'abord perçue à travers les différences inhéÂrentes aux structures sémiotiques (les langages) qu'emploient les participants au dialogue, et ensuite, à travers les directions alternatives empruntées par le flux des messages. Ce dernier point implique que les participants à un dialogue passent à tour de rôle d'une position de « transmission " à une position de " réception ", et que par là l'information circule par portions discontinues séparées par des intervalles.
Cependant, si un dialogue dépourvu de différences sémioÂtiques n'a pas de raison d'être, lorsque la différence est absolue au point que les participants s'excluent mutuellement, le dialogue devient impossible. L'asymétrie doit donc comporter un degré minimal d'invariance.
Mais il est une autre condition nécessaire au dialogue : l'implication réciproque des deux participants à la communiÂcation, et leur capacité à surmonter les barrières sémiotiques qui surgissent inévitablement. John Newson2o par exemple, qui a étudié la situation dialogique existant entre une mère allaitante et son enfant, a remarqué que - aussi étrange que cela puisse paraître dans ce type d'ouvrage - que la condition nécessaire au dialogue est l'amour, l'attirance des participants l'un pour l'autre. Le choix de son sujet par Newson est remarquablement adapté à la compréhension des mécanismes generaux du dialogue. Celui-ci, en tant que forme d'échange sémiotique, s'avère impossible à l'intérieur d'un organisme où d'autres formes de contact prédominent. Mais il est également impossible entre des unités totalement dépourvues de langage commun. La relation d'une mère avec son enfant est sous cet angle un matériau expérimental idéal : les participants à ce dialogue viennent de cesser de former un seul être, mais ne sont pas encore totalement séparés. Au sens le plus pur cette relation montre que le besoin de dialogue, la situation dialogique précède à la fois le dialogue réel et jusqu'à l'existence d'un langage dans lequel le mener: la situation sémiotique précède les instruments de la sémiosis. Plus intéressant encore est le constat que dans la recherche d'un langage commun chacun des participants tente d'employer le langage de l'autre: la mère produit des sons qui ressemblent au gazouillis d'un bébé; plus stupéfiant encore, les expressions du visage de l'enfant, filmées puis projetées au ralenti, montrent que lui aussi tente d'imiter les expressions de sa mère, c'est-à -dire d'adopter son langage. Fascinant également, le fait que ce type de dialogue contient une séquence rigoureuse de transmission alternant avec une séquence de réception : lorsque l'un des participants émet un "message", l'autre s'interrompt, et inversement. C'est ainsi par exemple - et nombreux serons-nous à l'avoir observé - qu'il se produit un cc échange d'éclats de rire" entre une mère et son enfant, ce "langage du sourire" dont Rousseau considérait qu'il était l'unique genre conversationnel dont l'absence de fausseté était garantie.
Certes-t-il pas ?
#7
Posté 10 décembre 2007 - 04:09
et sa chaîne alimentaire.
- Là , j'ai un peu le sourire crispé,
même si, ce gamin en mal permanent d'émancipation,
je le revendique un peu -
Une des choses (écrites) que j'ai préféré faire,
c'était une scène construite avec 3 niveaux de dialogue
le monologue intérieur (avec pour modèle celui des Vagues, de Virginia Woolfe)
le dialogue "externalisé", classique, théâtral,
et le dialogue intérieur, où tu parles à l'idée que tu te fais de l'autre,
ce qui est un détournement de ta situation dialogique.
Dans ce dernier je me suis tellement bien perdu
que je n'ai jamais réussi à en sortir.
- si tant est que j'ai bien essayé.
Mais tu me répondras qu'à la lecture on peut très bien s'identifier à l'idée que l'autre s'en fait
- je retrouve la scène des miroirs du "Meurtre à Manhattan", elle même ... ... ...
Merci de ton abondante dynamique.
#8
Posté 11 décembre 2007 - 05:48
#9
Posté 11 décembre 2007 - 07:34
#10
Posté 11 décembre 2007 - 10:54
Pourquoi leurs donner une réponse qui n'existe qu'en soi ?
Bisous
#11
Posté 12 décembre 2007 - 05:00
#12
Posté 15 décembre 2007 - 08:35
Claudel est un des plus grands poètes français du XXe siècle. Il a apporté plus de liberté au vers que les surréalistes réunis, et il l'a fait avec autant de sensibilité que d'intelligence (deux choses qu'on ne devrait jamais dissocier).
Le vers (ou verset) claudélien est une des choses les plus imaginatives qui soient. Si le propos de "L'annonce faite à Marie" vous a choqué (le dramaturge s'y montre d'une intransigeance de converti) et si le volume du "Soulier de satin" vous est tombé des mains (à moi aussi, pour l'instant), lisez le merveilleux "Partage de midi". Mais si le théâtre vous fait horreur, je vous conseille volontiers "Cinq grandes odes". Enfin, si vous souhaitez connaître Claudel comme llittérateur, je ne puis que vous recommander ce petit volume qui contient divers essais sur la poésie et particulièrement "Positions et propositions sur le vers français". Alors, vous vous rendrez compte qu'il y a chez Claudel un regard sur la poésie qui se démarque par sa précision et sa justesse. Claudel est un des rares auteurs qui ENTEND ce qu'il écrit comme ce qu'il lit. Ce qui le rend précieux par-dessus tout !
Dans mes conseils de lecture, j'allais oublier "Art poétique", qui porte des propositions révolutionnaires - sur la poésie comme sur le cosmos. Alors vous aurez une idée de la poétique jubilatoire de Claudel : "Sous ce qui se répète, il y a ce qui se continue."
#13
Posté 15 décembre 2007 - 07:31
C qui Newson? Moi j'aimais mieux quand on m'lisait une histoir' au pieu que quand c'était moi qui la lisait. heu ça a p't^t rien à voir...
#14
Posté 15 décembre 2007 - 09:42
Je connais un peu Lotman mais pas Newson. A mon avis ce doit être un comportementaliste américain traduit en URSS à la fin des années cinquante.
#15
Posté 16 décembre 2007 - 08:50
prenons son bréviaire poétique, si vous v'lez bien
ou bien prenons son annonce faite à Marie
qu'en dire, si c'n'est : ça sent la posture (les 2)
si Claudel entend si bien, c't'avant tout qu'il n'bouge pas
il croit à l'ensemble et méprise le point
non, s'vous plait, à parler d'ça, parlez alors d'Antoine SE ou de Grosjean
parlez d'vers ? parlez de Valery
#16
Posté 17 décembre 2007 - 01:42
S'il fallait parler lecture ou de vers, resterions-nous sourd, pour ne pas dire malentendant, obscur et muet ?
Il n'y a aucun déplacement qui ne vaille la peine... c'est ce que je crois.
#17
Posté 17 décembre 2007 - 08:22
si Claudel entend si bien, c't'avant tout qu'il n'bouge pas
il croit à l'ensemble et méprise le point
C'est très convainquant.
Un jour un gars m'a fait : "Kandinsky, c'est très mauvais parce que ses espaces sont euclidiens."
Je n'ai rien répondu tant l'argument me semblait irréel.
Je vous parlerai de Grosjean, promis. Mais peut-on parler de Grosjean sans rendre hommage à Claudel ?
Lui si rétif à la critique littéraire y a sacrifié pour... "Cinq grandes odes" (une très belle préface, d'ailleurs).
#18
Posté 17 décembre 2007 - 11:39
c'quoi un espace qu'est euclidien ?
#19
Invité_souris_*
Posté 17 décembre 2007 - 12:01
convaincant l'est plus avec un "c"
c'quoi un espace qu'est euclidien ?
Vos leçon d'orthografe mam' m' use
Amicalement
Souris
#20
Posté 17 décembre 2007 - 12:30
j'ne f'rais que relever vot'faute à "amicalement" : pas à sa place
#21
Posté 17 décembre 2007 - 02:20
A noter que amicalement peut etre aussi = a ami calmant ou bien, pour nos amis psychanalystes: amical ment.
#22
Posté 17 décembre 2007 - 02:34
convaincant l'est plus avec un "c"
c'quoi un espace qu'est euclidien ?
Après recherches, ça doit être ça :
http://florenaud.free.fr/Courbure.php
#23
Posté 18 décembre 2007 - 12:49
j'dois avoir loupé un épisode
#24
Posté 19 décembre 2007 - 12:30
Bon, et tu pense que rpondre ainsi sois satisfaisant ?hum
j'dois avoir loupé un épisode
Je ne le pense pas et, que je ne pense où pas il est même hors de question de me contredire, une seule choseà dire : tu sors ou écris. Quant à Annelyse hahahaha ^^ Bienvenue sur l'Etabli.
#25
Posté 19 décembre 2007 - 01:43
#26
Posté 19 décembre 2007 - 01:45
#27
Posté 19 décembre 2007 - 01:53
#28
Posté 19 décembre 2007 - 02:03
#29
Posté 19 décembre 2007 - 02:08
sans "s" alors
#30
Posté 19 décembre 2007 - 02:10