10 réponses à ce sujet

[Escamillo Cavradossi]

decacophonie du bien pensant

 

maisons à louanges îlots indus

cœurs faux vendus pleins des prisons d'atours

châteaux de baies imbus fondants coulis

terrains glissants duo d'amour honteux

de l'art gentil et d'un doux ton dodu

concédant du court dizain le trop sage

visage sot consensuel d'un goût

vain ou pris dans la formule mondaine

son quand diras-tu m'est d'aucun secours

vraie la main tendue vaut le bon discours

 

même contrainte que précédemment
http://www.toutelapo...cafolie-marine/ 

[M. de Saint-Michel]

Pleinement réussi! ( Le dernier vers mériterait de passer en proverbe!...)

[FlorentM]

Magie de la decacophonie, en profondeur sonore dessinant une main tendue au-delà de la bien-pensance pour aller voir avec les yeux du cœur ! Merci Escamillo pour ce véritable chant où la richesse des sons (mention spéciale à "d'un doux ton dodu") illumine les mots d'une lueur nouvelle !

[Escamillo Cavradossi]

merci à vous 

[Anwen]

Là, je suis en train de vivre la quasi dissociation de mes yeux et de mes lèvres.
Altérant les voyelles, dérapant sur consonnes.
Hic, y'a de la houle.
A lire à voix haute
Mais sobre, surtout, sobre.

[Escamillo Cavradossi]

sobre? un peu mais pas trop, juste lucide en lisière des lucioles loin des feux de la rampe et des trompettes de la renommée "bien mal embouchées" hihi

[pigloo]

il y a cette recherche de la forme, ici, ciselée dans l'insolite...mais ne pas oublier le langage subtil en faux-dévoilé en lequel tu dis ce que tu tais !

 

cette "maison à louange" n'aurait-elle pour dimension  20 x 12 x 16 mètres de poésie, couleur coloquinte forcément, douceur amère oblige....

 

le ton ne vilipende mais suspend aux étrivières du non-dit, les manières par trop fat-sourire-de-rime-fausse,ceux qui sont cacophonie de coeur, encordé de pensée serpentine jusqu'à vénimosité.....

 

un style, une plume, une encre....trois fois le même visage.......un Escamillo se fait flêche sage

 

à la superbe et musical en décaco' où les mots sont faune d'y penser......beau, c'est bien

[Escamillo Cavradossi]

le beau pour le faire beau c'est placebo, quand le paon roule trop il perd sa plume...à toute flèche, son empennage et à toute âge sa peine. En vieillissant on s'attache davantage au vrai. Merci Pigloo qui éclaire nos écrits à la bougie

[lh_abdou]

Toujours un plaisir de vous lire Escamillo, comme l'a si bien souligné M. saint Michel votre dernier vers mériterait de passer en proverbe.
Je dirai que:
à main tendue ,
Un esprit détendu,
au bout de la course,
un bel rendu
qu'est le votre.

Mes amitiés.

[Hattie]

Bien vu ! À travers la grille. M’en diras-tu ? J'y suis revenue plusieurs fois. Avec délectation (j' y mets le goût...) 

 

À la contrainte de forme et au ‘bien-penser ‘ du sujet ‘’bien pensant ‘’… deux volets à plusieurs voie(s)(x) se confondent, fermant / ouvrant des équivoques resserrées, doublant le sens des mots, des situations, chœur offrant des points de vues différents, jeux d’ombres et de lumières valant dans ' le raconté ' lui-même contrainte volontaire et/ou contrainte obligée… :

 

- art du moucharabieh : - voir sans être vu ou m’as-tu vu ? / s’inversant...

 

J’aime moins le dernier vers surgissant soudainement, de plain-chant, comme une morale, une porte, une sortie, une solution (valoir)…

et brise un peu le charme visuel, versatile et dé-cacophonique de la lecture intérieure.

 

En tout cas, bravo pour la contrainte… choisie.

J'aime bien ces ressorts  -

[Escamillo Cavradossi]

l'art du moucharabieh, tout à fait l'idée que je me fais de la poésie! quelle belle allégorie que cet objet accélérateur de vent qui voile ses secrets pour mieux les révéler. mais je m'arrête là car le moucharabieh que tu me tends vaut tous mes bons discours