23 réponses à ce sujet

[Anwen]

Le nord ruisselle sur mes épaules,
s'installe comme une évidence d'air vif.
Les lumières se pastellent et l'atmosphère
en soie de caterpillar épouse
mon corps. Au loin la Manche diaprée
minaude,
se pare de boréal,
de ces éclats versatiles qui fléchissent le jour
jusquaux insomnies des quais drapés de brume et de sel.
Mor Breizh !
Plonger en elle. Flirter
avec la fraîcheur des vagues et observer,
voyeur,
l'aurore se dénuder
de rose sur la côte.
Perros-Guirec : refaire le chemin
et s'abreuver encore du vent, de la clarté,
tant qu'on peut.
Déposer les valises de l'âme au vestiaire des abers,
s'offrir l'amendement des îles et confondre l'angoisse,
dans un repli de mer. Oublier.
Un instant fermer les yeux. Etre
cet instant-même et rien de plus.

*

Surpris, sur un port,
par l'odeur suave et sucrée des tilleuls. Sourire
à leur insolite et à leur éternité. Découvrir
ce que je savais depuis longtemps, l'intime
d'une terre.

*

La pluie avait lavé le soleil sur les routes et Bréhat brillait, radieuse, comme dans un conte. Je me suis assis à la terrasse pour te revoir, là, entre deux vagues, et entendre ta voix entre les ombres des nuages sur les cales. La radio de l'hôtel passait du REM un foutu slow, à se tirer une balle. Et dans mon thorax, cette touffeur, à cause du débarquement désordonné des touristes.
Demain, j'irai courir...
jusqu'au Rosédo
et de loin, le sémaphore
absorbera l'inéquilibre,
l'esprit trempé de rose et d'eau,
redressera mes pas un peu ivres.
Pourtant j'aurai cligné des yeux,
une fois de plus,
sur quelques myosotis.

[FlorentM]

Merci pour cet instant conté d'une plume aux effluves de Soleil ruisselant et de Nord rafraichissant !

[Jped]

Vous réussissez à nous faire partager vos sensations et vos émotions.

[Hattie]

Belle capture,

 

  tout en contrastes de teintes, instants et vitalités...

    sans forcer ni les lieux ni les mots,

      sortes de rebondissements naturels le-long-desquels...

 vient s'épandre la rigueur râpeuse et sonore d'un

 

              Mor Breizh !    comme un doux juron

[Escamillo Cavradossi]

attention, tu vas attirer les touristes hihi. Comment ne pas vouloir traîner ses guêtres par chez toi après cela.

[Anwen]

Merci à tous d'être venus vous balader par chez moi.

Hattie, mor breizh, râpeux ?

Iland, zut, me manque Seymour et Singapour pour compléter la chanson.

Escamillo, si tu croises des touristes (doryphores comme on dit chez nous) potentiels, dis-leur qu'ici il pleut, il fait froid, il y a du vent et les gens ne sont vraiment pas sympa ! aha !

[CalebH]

Je tiens à préciser que ce n'est pas moi qui aie écrit ces mots, mon compte a été piraté, j'ai renfoncé la stringeance de mon mot de passe, dsl

[DimDez]

La franchise est décidément un vilain défaut, surtout quand elle révèle l'ignorance et l'étroitesse d'esprit de son auteur...

[bɔētiane]

   

je vais me permettre d'être franc :

pas de rimes

pas de métrique,

pas de sens

 

C'est du caca aux yeux d'un poète, dsl,

    hey, a bit raw my dear for s.o. who doesn't want his own texts TB polluted by others^^

 

regarde bien la fleur, CalebH

 

              qu'a t-elle de si mécanique ?

         -rien,     si ce n'est ce regard posé sur elle^^

     ainsi donc, il (-le regard) bouge, mutant -d'aujourd'hui.

   j'aime les auteurs qui projetteront son reflet dans le sel d'un jour actuel, décalé, insolite

      c'est ce que le texte d'Anwen tente de décliner, je crois

          entre âme et paysage

               ce mouvement,

                     -très franchement poétique.

 

Pourtant j'aurai cligné des yeux,
une fois de plus,
sur quelques myosotis. 

 

                 forget them not. < 3

[Anwen]

je vais me permettre d'être franc :
pas de rimes
pas de métrique,
pas de sens
 
C'est du caca aux yeux d'un poète, dsl,
c.

Ah ça ! j'ai sans aucun conteste davantage l'oreille d'un « chie-dans-l'eau » que les yeux d'un poète.
Je te concède donc volontiers la pelle, en me permettant toutefois de te passer aussi le balai !

Après, on ira s'boire un bon tafia.
Et tu verras, d'en bas, le monde a d'autres élégances...
ou pas.

[FlorentM]

je vais me permettre d'être franc :

pas de rimes

pas de métrique,

pas de sens

 

Mais n'est-ce pas justement là que tient toute la beauté de ce texte ? Ou plutôt dans son absence de structure apparente (je précise bien "apparente", car elle me semble bien présente : la mélodie, le rythme et la cohérence sont bien là, moins réguliers et évidents que dans d'autres textes plus "classiques", mais non moins  appréciables), dans cette liberté donnée aux idées et images qui pourtant, sans contrainte forcée, sans presque le vouloir, dessinent un tableau fidèle et diablement précis de ces instants ? Dans la myriade des possibles émanant de chaque vers, traçant des routes multiples qui se croisent et s'entrelacent, où chacun peut avancer à son rythme, selon sa sensibilité propre ? Et n'est-ce pas là l'essence même de la poésie : suggérer plus que dire, offrir des sensations déguisées en mots, parler à l'être dans ce qu'il a de plus sensible, profond, intime ? Le classique donne certes une manière d'y parvenir, en construisant une mélodie régulière et lisse qui -lorsqu'elle est bien utilisée- peu à peu berce l'esprit et lui fait oublier la forme comme les mots pour accéder à l'essence du poème. Mais mille autres routes existent, et celle poursuivie par Anwen, libérant le verbe et le rythme pour les faire suivre les contours des images, me semble particulièrement intéressante.

[CalebH]

je vais me permettre d'être franc :

pas de rimes

pas de métrique,

pas de sens

 

C'est du caca aux yeux d'un poète, dsl,

c.

 

Je tiens à préciser que ce n'est pas moi qui aie écrit ces mots, mon compte a été piraté, j'ai renfoncé la force de mon mot de passe, dsl

 

je n'étais pas chez moi le 10 à l"heure du délit...

CalebH

 

[AURE]

Poème ardoisé

 

aimer une terre

granit

et eau

ça ancre

[CalebH]

Je remercie par ailleurs Dimdez et Béotiane pour leur fulguance propensive à parler pour ne rien dire,  je renouvelle mes excuses à ANWEN confirmant que je sais qui a piraté mon compte TLP !!!

 

Caleb

 

PS : à Dimdez et Béotiane : essayez d'apprendre à lire avant de chercher à écrire, na

[DimDez]

...

[bɔētiane]

 

 na

     >>> na ?  pour jouer ? pour du beurre ? pour de faux ??

 

     CalebH, le problème, c'est que j'ai du mal à y croire à ton histoire

           mais si tu t'es réellement fait hacker, eh bien tu as le droit de rester zen avec tout le monde^^

     les réactions ne sont pas disproportionnées

              si ce n'est qu'elles viennent se placer à la hauteur de l'objet du délit : )

 

          bon.

              il fait beau

     c'est bonne journée à tous : )

[CalebH]

Je serais zen Boétiane, si j'étais certain que tous les intervenants prétendus poètes ici et là connussent un tant soit peu le Français... preuve vous qui m'avez lue, je doute, dans le seul espoir de me critiquer, que vous n'avez rien entendu de la pensée que je déploie, depuis 23 ans dans ma vie quotidienne et depuis 3 ans ici sur TLP...j'écris depuis mes 17 ans...

 

Dsl

 

Caleb

 

PS : je suis ingénieur en informatique, même si les réseaux ne sont pas ma tasse de thé, je sais que le hack provient d'un mécontent d'un forum où j'interviens très rarement, en tant que scientifique et non en tant que poète. cdt c.

j'ai expédié un mp honnête et explicatif au poète Anwen, je ne critique JAMAIS sur ce forum, autre que moi comme motif d'auto dérision, autrement dit, je ne me connecte jamais ici pour autre chose que pour publier un poème pas trop mauvais, ou me fiche de ma propre gueule...

 

c.

 

PS : merci à vous anwen, de clore cet inintéressant débat, merci mille fois de votre prodigalité poétique

[bɔētiane]

     CalebH, je peine à comprendre ce soudain déballage

          je ne vais pas lire tout le monde, non -il faut parfois m'y inviter un peu

     -mais les injonctions en rouge auraient tendance à me cryogéniser sur place

       ceci dit, qui sait ce que nous ferons demain ?

                      zen donc, et sourires : )

 

                laissons le soin à Anwen de clore si ça lui chante : )

[Anwen]

Sois rassuré, Caleb, tu n'as été piraté ni par une flèche, qui aurait rendu l'accès à ton compte plus difficile, ni par un troll, car l’obséquiosité un peu hypocrite du « c'est du caca, dsl », n'a rien de bien méchant. J'ose espérer, d'ailleurs, que la critique d'un texte n'est pas un « délit » dans la mesure où elle est constructive et ouverte. La franchise reste pour moi une source de questionnements, quand bien même serait-elle parfois dure à passer.

En revanche, tu as eu beaucoup de chance de t’apercevoir de l'unique attaque du hacker et moi très peu d'en être la cible. Gloire à mes amours et tant pis pour les tiennes !

Humour mis à part, je trouve très regrettable que tu cautionnes le pirate en profitant de son message pour régler des comptes avec des membres du forum. Je note au passage que parmi les trois personnes qui ont eu la gentillesse de défendre mon texte (la gentillesse et la générosité, merci, il n'en méritait pas tant !) tu ne t’en prends qu’à ceux dont l’écriture est la moins classique. Une bonne occasion de réconciliation avec ton hacker, non ?

On va effectivement clore cette discussion. Présomption d’innocence fait foi et mon titre n'avait, à l'origine, rien de performatif !

[Hattie]

... ne soyez pas naïfs, svp, perso j'ai eu droit à des insultes à ne pas piquer des hannetons, de la part de Caleb,

par MP :

' ' sale pute, va crever, vieille peau, tu pues ''...et bien d'autres encore... car j'ai refusé de dire du mal d'un poète du forum

et refusé/rigolé d'une proposition de lecture de mon avenir par ce monsieur se prétendant astrologue, et d'autres délires.

Son histoire de hacker c'est du pipi de chat, c'est bien Caleb !

 

Tim est averti, que fait-il ? comme d'habitude rien !

[M.KISSINE]

 

Je tiens à préciser que ce n'est pas moi qui aie écrit ces mots, mon compte a été piraté, j'ai renfoncé la stringeance de mon mot de passe, dsl

 

 

 

???

qui "aie" ?

 

il y a deux personnes sous le même pseudonyme, c'est ça ?

Bécassine larguée retourne à sa cuisine

[Anwen]

Nan, c'est du subjonctif. Warf, warf, warf.
Si je me souviens bien de mes cours de collège (ça fait quand même une quinzaine d’années), c'est un mode qui, au contraire de l'indicatif, est inactualisant. Superbe lapsus calami !

Il n'y a pas plusieurs personnes derrière un même pseudo. Avant, il était plusieurs. Maintenant, ils vont bien.

Salutations, Cousine bretonne ! Je t'offre un cidre ?

[Hattie]

Nan, c'est du subjonctif. Warf, warf, warf.
Si je me souviens bien de mes cours de collège (ça fait quand même une quinzaine d’années), c'est un mode qui, au contraire de l'indicatif, est inactualisant. Superbe lapsus calami !

Il n'y a pas plusieurs personnes derrière un même pseudo. Avant, il était plusieurs. Maintenant, ils vont bien.

Vrai..., j'ai lu '' mes cours de solfège '', et là je me suis dit : c'est du pipeau breton, ça, du biniou quoi ...
Note, ça va bien avec le cidre  pfffff

[M.KISSINE]

Bonjour à tous,  j'aurais dû, probablement, me placer dans la rubrique "notes de route".

 

Bécassine passe timidement de ce côté, saluant d'abord les embruns mélancoliques d'Anwen.

Poème étiqueté "populaire". Allons bon, est-ce le syndrome estival du "tous-en-maillot" qui frappe et frappe encore ? Je dis ça par pure jalousie, je suis amoureuse de la côte atlantique depuis l'âge des premières sandalettes en plastique. Quand aujourd'hui j'écoute Leprest chanter "Y a rien qui se passe" ou "Il pleut sur la mer" mon cœur semble s'arrêter...

Mais ici en secouant le sable et le varech - sic, je découvre des règlements de compte auxquels je ne me mêlerai pas. Depuis longtemps sur les forums j'ai renoncé à jouer aux devinettes, non par orgueil ni par indifférence... mais objectivement, en dehors des affres de la séduction, on traverse très rarement le pays pour "dévirtualiser" une personne, a fortiori quand on n'habite pas à cinq minutes d'une bouche de métro parisien.

J'ai, c'est comme ça, infiniment plus d'inquiétudes dans les quatre murs de ma cuisine, depuis un temps, pour ne garder que les bonnes choses quand elles passent.

Au "générique" du dossier "salon principal" censé limiter les logorrhées poétiques un titre m'arrête : "nous plutôt que je, aujourd'hui plutôt qu'hier".

Connaissant les beaux calligrammes de l'auteur je suis intriguée.

"Nous plutôt que je" - voilà qui me parle, me plaît, me motive. "Aujourd'hui plutôt qu'hier", voilà qui vient en contradiction me semble-t-il avec la première partie du titre, puisqu'il s'agit de se désintéresser de l'avant, présumé ennuyeux, je suppose.

Mais j'aime entendre toute opinion argumentée. Fichtre cette fois ça me calme bien fort.

Une fois de plus – c'est bientôt habituel, je demande qu'on excuse ma vieille manie d'écrire en vers, si possible comptés, si possible rimés. Je sais mal faire autrement, mea culpa. Mais ça ne signifie pas que je ne lise que les "classiques" jusqu'à l'endoctrinement, au contraire, j'aime découvrir la poésie contemporaine.

D'autre part :

Si je pose peu de commentaire c'est d'abord faute de temps, mais aussi parce que je trouve pas toujours les mots dans l'instant. Pour les raisons données plus haut, j'ai renoncé depuis longtemps à "alimenter" mes propres textes avec des commentaires de commentaires, c'est, de ma part, sans malveillance pour les personnes qui sont passées me lire. Qu'elles me pardonnent serait aimable. Je lis leurs propres créations aussi régulièrement que possible.

Et, pour ne pas encombrer "les jeunes" je ne poste qu'un texte toutes les deux semaines, autocensuré, scolaire, sans attaques personnelles.

Une citation que j'aime, parmi d'autres, du titre d'un film : Va, vis, et deviens. J'ose en prendre note pour la suite du voyage.

Bécassine, les pieds dans ses sabots, vous souhaite un bel été.