La campagne frémit dans la chaleur inquiète
D'un corps qui s'abrutit aussi vite que la peur,
Grande marée, incendie, s'empare de ses cachettes
Une à une découvertes, soufflées de l'intérieur.
Pourtant l'herbe est jolie et frissonne dans mon coeur,
Quelques pas, l'air est frais et dessine les faveurs
De la vie qui embrasse, et sourit, et demeure.
Oui j'ai beaucoup d'amis, un amour et un leurre
Qui me permet d'aller accueillir le mouvement
Celui qui chaque matin rend vivant le suivant.
La soirée fait son lit, demain viendra sûrement
Je suis lasse de compter les moments de bonheur
Qu'il me reste avec lui, sera ce un an, une heure?
La taille de la bougie m'échappe et tend mes pleurs,
Survivrai je aux paris, alors que mon père meurt?