Je crois sans l'affirmer que tu étais mon unique
Tu étais beau et portais la grâce ardente
De ceux qui ont dans l'âme le cœur de Fante
Ton visage fin, me rappelait ce poète atypique
Tu me le disais, tu n'avais pas peur
D'ailleurs, ce n'était pour toi qu'un symptôme
D'une maladie qu'on appelle espoir
Pour toi la vie ce n'était pas de croire
Mais de saisir ses plus beaux prodromes
Car l'instant appartient toujours aux voyageurs
Tu peignais dans ton ciel de fer
Des larges fresques semblables
Aux traits Rimbaldiennes amères
Le tout dans un concerto du diable
Tu rêvais sans doutes
Dans les poèmes de Bukowski
Dans les films de Tarkovski
Sur le bord d'une route
C'est là mon ami de lecture
Que je te souffles mon dernier mots
Pour te dire au combien l'obscur
Chante et danse aux touches d'un piano