Je suis mort ce matin sur le flanc d'un chemin
Ô sombre passion qu'était d'immortaliser l'instant
Dans les lettres diurnes, je sentais en mon destin
Fleurir sous les tilleuls, l'absence du firmament
Dans les matinées d'ivresses, frère de mélancolie
Je côtoie le serment rude des folies d'absinthe
Du creux de mon vieux lit en chêne, je m'initie
Aux tambours bruyants de l'abysse qui m'éreintent
Ne pleure pas ami, je ne suis pas de l'éternel
Mais de ceux et celles qui sont oniriques
Dans les passions de l'infime je me réveil
Je suis les larmes des cœurs amnésiques
A présent le vent d'hiver est mon guide
Ne croit pas que je ne suis plus des lueurs
Qui scintillent brièvement sur les corps humides
Je suis le regard brillant des tristes couleurs