Sur les pas d’une plume où trépasse le temps,
Sans route à l’horizon, souvent je me retire
Et je lève les yeux vers le ciel où s’étire
L’ombre fine en reflets de regards impotents.
Si vaste est le sillage écorché de l’aurore
Que la brise d’un cil attendu tout l’été
Se regarde mourir en arceaux de piété
Mâtinés de jasmin dont l’intime pérore.
Descendant le tracé de nuée en folie,
S’égoutte un peu de sel en sa mélancolie,
Comme un long et fiévreux, nébuleux contretemps…
Et je rêvasse ainsi d’amples réminiscences,
Espérant retrouver les chemins d’innocences
Pour semer l’avenir éperdu si longtemps.