à Philippe, dit Pas Radis, instigateur de la forme
L’engourdissement__ qui, jusques au plus profond,
Atteint notre vie en sa trame__
Enveloppe nos sens lorsqu’on touche le fond,
Anéanti par quelque drame,
Déprimé par la vie ou quelque coup du sort.
C’est un bouclier, une armure.
Elle est protection, cette petite mort ;
L’on vit sous chape de froidure.
L’engourdissement__ qui, jusques au plus profond,
Paralyse le cœur et l’âme__
Disparaît un beau jour, lorsque la glace fond,
Et qu’enfin s’éveille la flamme.
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La chaleur de ton souffle a effleuré mes yeux
Sous le drap blanc de mes paupières.
Ce frôlement léger, aérien, soyeux,
A rompu mes transes amères.
Emu, j’ai frissonné du toucher de ta main
__cette peau tiède aux parfums riches__
Je n’espère que toi. Seras-tu là, demain,
Pour qui revis mon corps en friches ?
La chaleur de ton souffle a effleuré mes yeux
De la plus douce des manières.
Mon corps sort du sommeil, revigoré, joyeux,
Désirant tes mains familières.
22 septembre 2015