Sur un tenant, tu aimes mon doux sourire
Ce qu’il touche porte le sceau de l’enfance
Et tu peux rire librement à quelques-uns de mes mots
Nous tirons dans le noir la barbe du soleil
Et nos doigts, comme des petites couleuvres
Creusent le chemin d’une rivière unique
Au creux de notre dos
C’est bon, c’est si bon
La petite étoile qui s’allume
Et devient la plus brillante petite étoile de l’univers
Mais une fois quitté l’abri de ce lit
Je me tiens avec peine sur mes côtés
Sur un tenant solitaire, déchiré par les éclairs
D’un sale langage de viscères
A trop parcourir les feuillets du vent
Mes lèvres ont perdu le goût subtil des choses
Hors du lit, je vis dans cette tempête
Qui confond les ventres et les cœurs
Et la lumière avec une blessure ouverte
La petite étoile éteinte qui vient se réchauffer
La nuit au bout de tes seins
Est reprise sous la coupe du noir total le lendemain
Le noir n’est qu’une illusion d’optique
Mais c’est la plus puissante des illusions de l’univers
Ne prends pas froid
Prends simplement garde à mon corps transparent
Si tu veux retrouver la faible voix du monde
Qui perce dans l’œil de la tempête