La rêveuse est un souffle qui vacille
Sur les joues creuses du souvenir
De son amour de vingt ans parti
Conquérir d'autres coeurs le sien
Est resté là-bas dans les draps
Pris par une étreinte plus forte
QUe le baiser de la mort qui vient
Maintenant se déposer sur ses lèvres
Absente à tous elle se livrera
Sans y penser sans sentir
Ce qui part là et ne reviendra
Plus son corps s'est vidé de
Toute sa colère tout son regret
De toute sa fièvre et sa folie ne reste
Rien d'autre à boire pour la Faucheuse
Qu'un philtre amer et brillant comme
Une lune d'avril montant sur la Terre
Perçant au vif le secret de ses enfants.