Bonsoir Rimaillon,
Non cher ami, je ne vois pas les choses comme cela, je n'ai rien inventé, d'ailleurs vers l'an 1154 sous le règne de Louis le septième nous eûmes un brave Poète dans Paris, lequel dans ses œuvres est tantôt nommé Leoninus, tantôt Leonius, il fut au début Chanoine de Saint Benoist, et puis Religieux de Saint Victor. Ce poète écrivait toutes ses réalisations dans quelque forme que ce soit en vers Léonin (reprise de la rime en césure) et il portait même souvent le luxe à faire des rimes très riches de deux syllabes. Viennent ensuite les rimes batelées aussi appelées rimes serpentines à peu près à la même époque, sans que cela n'altèrent en rien la fluidité d'une œuvre, plus encore elles lui confèrent une plus grande musicalité à mes yeux, je ne fais là que reprendre une technique de composition ancestrale.
Bon la première lettre c'est vrai, mais quand j'y pense ce n'est pas moi non plus qui ait inventé l'acrostiche ...
Tu touches ensuite à un point fondamental de la construction poétique deux modes ici s'affrontent le mot et le résultat bride la forme, ou, la forme bride le mot et le résultat (Ce qui est pour le deuxième cas une excuse complètement surfaite à mes yeux). Aujourd'hui par confort et conformisme la démarche met en exergue la première façon, pourquoi pas .... Et comme l'eut dit Aragon " Il faut savoir ce que l'on veut, travailler au champ ou rentrer dans son HLM manger du poulet aux hormones ". Pour moi le cerf dans les bois même si son brame à des formes très strictes et codifiées cela ne l'empêche pas de trouver son public .... Et plus le quidam dans ce cercle sera performant et plus il gonflera son parterre.
Pour ma part une symphonie en quatuor c'est joli, mais je préfère qu'on me pardonne si possible un orchestre pour la cinquième de Beethoven mené par Herbert Von Karajan. Mais je ne déteste pas un petit solo au piano ou à la guitare. Il y a un moment pour tout, c'est ce qui fait la différence entre un poète et un cerf ....
Tu sais ce n'est pas facile pour moi de devoir répondre toujours aux mêmes questions, alors je pense à Jean-Baptiste Poquelin, à Baudelaire qui a subi la censure et l'opprobre même la condamnation public ou Federico Garcia Lorca qui fut fusillé ou à ce poète Iranien de 20 ans qui il y a peu a été pendu au bout de la flèche d'une grue partant du sol pour qu'il souffre plus longtemps.
Malgré cela, ta démarche est sereine et je t'en remercie, elle mérite une réponse complète et un moment de mon temps, j'ai, si tu veux approfondir cette approche, un forum dédié à la poésie métrée moderne ou ancienne, tu y trouveras et liras des plumes merveilleuses et j'en suis sûr supérieur à la mienne.
Contacte-moi STP par MP par respect pour ce site de grande qualité, je ne veux pas publiquement communiquer son adresse.
Merci beaucoup pour ta visite et ton commentaire
Bien cordialement Tien,
Philippe.