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Là-bas je n'y suis pas


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6 réponses à ce sujet

#1 Invité_Marcel Faure_*

Invité_Marcel Faure_*
  • Invité

Posté 20 février 2016 - 05:08

Là-bas je n'y suis pas

 

Cette part de moi qui ne vit pas

Ces jours qui courent on ne sait où

Sans moi

Ici des voix m'habitent

Me conseillent

Me motivent

Là-bas

Allez savoir là-bas

Je n'y suis pas

Ici la blessure l'étonnement la vie

Et toutes ces voix qui voudraient parler

En même temps

Belle cacophonie

Je suis un port engorgé

Mes Breton mes Soupault mes Supervielle

Tous sur le quai

Leurs voiles leurs vents

Leurs vers grouillants et magnifiques

Mes cinq continents

Arpentent mon cerveau

Arment chacun de mes mots

Crier plus fort

L'amour la vie la mort

Labourer chaque jour

Encore et encore.



#2 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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  • Une phrase ::Je suis quelqu'un pour qui poésie et respiration ne font qu'un.

Posté 20 février 2016 - 01:46

"Là-bas": le monde hostile et étranger. "Ici": la patrie poétique de nos frères et amis...

#3 Invité_Marcel Faure_*

Invité_Marcel Faure_*
  • Invité

Posté 21 février 2016 - 07:26

Merci M de Saint Michel.



#4 Jped

Jped

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  • Une phrase ::Le voyage immobile après une vie de voyage

Posté 22 février 2016 - 10:49

Et si ce "là-bas" qui échappe était l'enjeu essentiel? : j'ai l'impression que c'est la question que pose au fond ce poème . Je pense à Simon Bolivar  à la fin de sa vie qui, ayant échoué à faire triompher la démocratie, avait l'impression d'avoir " labouré la mer" et de s'être trompé de combat.



#5 Invité_Marcel Faure_*

Invité_Marcel Faure_*
  • Invité

Posté 23 février 2016 - 07:08

Dans mon texte, ce "là-bas" symbolise toute la poésie déjà écrite; une lutte donc pour rester dans le présent et ne pas s'enfermer dans les livres ; et, s'il est vrai que "labourer la mer" peut paraître impossible, cela vaut le coup d'essayer.



#6 Jped

Jped

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  • Une phrase ::Le voyage immobile après une vie de voyage

Posté 23 février 2016 - 12:01

Merci de votre explication. Je faisais fausse route : je croyais que votre "là-bas" était l'inexploré.

"Labourer la mer" est, je crois aussi, le propre de la poésie et ce qui  l'oppose au politique. Simon Bolivar a échoué dans son projet politique, c'est pourquoi sans doute il demeure comme héros mythique  : il avait un projet qui avait une autre dimension que ceux que permet le réel, la soumission aux conditions  historiques.



#7 Invité_Marcel Faure_*

Invité_Marcel Faure_*
  • Invité

Posté 24 février 2016 - 07:06

Ah, si tous les politiques pouvaient avoir un projet poétique.