Le jardin sans terre
Que sera ton flux de beauté au matin réel ?
Et la mort cette aiguille dans le sable
Où s'enfoncent tes doigts borgnes ?
Tes rires comme les herbes au vent
Tes larmes comme la guigne emportent l'aube
Tu vois rien ne t'appartient
Tu es parti sans dos vers ce jardin qui épouse l'eau
La pluie bat les semences
Un paquet sort de leur âme
Las de recueillir tous les passés
Elles lancent des arbres
Sur l'immondice envahissant les cieux
Tes yeux de cerpe sont utiles au voyage
Ici bas l'éclat du but est ébauche
Les lacunes du prophète laissent au poète
Tout l'espace du plis
Qui hante l'avenir aussi dur qu'un grabat