Agiles comme des chats qui jouent les cascadeurs
Les branches de lilas sautent pardessus les murs
Des lilas crêpelés comme mer qui moutonne
Des lilas tout tremblant frisés comme la laine
D’une blancheur d’écume d’un blanc de porcelaine
Qui quand le vent les berce répandent leur odeur
Tels les grappes de glycine qui dégouttent des treilles
Il pleut des lilas bleus comme tombe la pluie
Il embaume les maisons fait vrombir les abeilles
Au joli mois de mai dès que le soleil luit
Il sort un fort parfum de tous les lilas mauves
Comme il s’en dégage de la cage des fauves
Un arôme puissant dont les fleurs sont empreintes
Et qui parfume l’air ainsi que des embruns
Alain