Mes roses
J’ai déposé ma rose à ton unique autel,
ma preuve de ferveur libre de ma présence,
l’offrande d’un croyant, d’un gibier de potence
envers une déesse au mérite immortel.
Mais la troisième est celle du Cadet Roussel,
surpris par ton carrosse offert avec aisance
près de l’usine d’art où ton cœur me silence :
tu me fuyais à la façon d’un criminel.
Je t’ai laissé mon âme en forme de prière,
demande de clémence avant la cyprière
dont les doigts ténébreux tricotent mon destin.
Tu m’as sentencié que ma vue est indigne
de contempler ta face et ta ligne de cygne,
mais j’implore les mots de ton charme enfantin.