Ils se reniflent le cul en caniches du Zappatta
Comme au cirque sur la piste
Ecrivent leurs biles et leurs haines
Idées courtes en choux fleur
Foromisant dépit amoureux Bovaryste
Et la grâce de ne pas en être
Des Parisiens publiés , edités
Panse en buffet sénatorial
Donnant imprimatur à féodaux petits serfs
Payés au rendement cirage de la pompe
Et pour leur dire sans cesse
Combien miroir est plus beau que le rapin
Parisien délibéré versifié façon Hugues Capet 987
Hôtel Neuilly Passy
Où naquit le beau Nicolas
Un jour de 1955
Fabuleux Magyar devenu leur Capet un temps
Français de sang mêlé
Qu'ils tuèrent sans toujours analyser son parcours
Je ne suis pas pro Sarko
Je refuse d'être anti
Il sut incarner un temps l'ascenseur en panne
Et naquit plus socialo que bien des rouges autoproclamés
Fils de l'immigration anti Dougachvili
Et de la brave persécution du goulag
Il grandit sans carnet mondain ni ENA
Des anciens de la baraque veulent la brûler
Comme au carnaval
Pas lui
Il sait son prix
Et sa nécessité
Pour que l'Etat demeure puissant
Homme détesté au bilan passif
Il marche et écrit de bonnes pages
Réfléchissant dans l'ombre
Et songeant au lendemain
Jouant son rôle
Sans plus
Qui osera en faire un fuyard à Varennes
Sans se dire au fond
Combien François tient la place
Marchant au milieu du sang et des cadavres
Avec des nerfs d'acier et sans doute
Quelque chose de plus sur la conscience
Une force sans nom devant la mort et l'abîme
Trahi comme nul autre par les siens
Mais fervent devant les échéances fatales annoncées
Homme des douleurs christiques
Dont la fin de mandat est Golgotha horrible
Il est sur le bûcher comme Jeanne
Dimension mystique totale
Francois est grand Seigneur , Nicolas est fils du rideau de fer
Ce sont deux sacrifiés pour notre belle gueule de bistrotiers
Je m'incline devant leur rocambolesque parcours
Qui voudrait de leurs responsabilités
Pas moi
Pas moi
Pas moi
Tout pouvoir est dictatorial et sacrificiel
Il faut être fou et égotique
Pour le désirer
Pour le chérir
Je crois en la profondeur spirituelle monastique
Ce sont des Pères Abbés
Qui voient devant autant que derrière
Des Rois Bergers sans doute quelque part
Investis par l'urne saint chrème
Jamais par pur hasard
Il y a l'essentiel sur leurs épaule
Et la finitude humaine et française
Lumière pour bien des peuples asservis sous le joug
France , souviens toi de ton baptême
Et ne renie jamais ton trefonds ancestral
Ta trace dans le monde
Ta voix unique si vivifiante
Dans le jugement futur des nations
J'ai été malade et tu as su me soigner
Ils feront en ce vers un Stalinien procès colonial
Comme si avait été nié par son biais la tragédie Algérienne
Par un fils de la génération du djebel
Sachant comme tous ce que fut cette opération
De police intérieure liée intimement au retour promis du Genéral
Pour mettre à bas la vilaine quatrième
A laquelle tant et tant fut reproché
Sauf la reconstruction de la Métropole
Je crois en la bonne foi du soldat envoyé sur ce front
Et je sais son ignorance de l'enjeu stratégique
Je me garderai toujours d'en dire le moindre mal
Que des bouches autres le fassent
Filles de la pax romana éternelle
Du pétard soixante-huitard
De la bombance et de l'abondance
Du Trotskisme aussi , sans doute
Pacificateur idéaliste
Et faisant trop vite de la nation Française le diable
Et du FLN un parti inféodé à nulle puissance
La conquête de 1830 fut sans pitié
Et mue par un unique dessein louisphilippard
La colonisation fut une exploitation de la terre et des hommes
Et parfois rarement oeuvre civilisatrice
La tragédie vécue par les pieds noirs fut sans nom
Oran , juin 62
Je sais , mon frère , et pourtant dieu que j'aime mon pays en ses errances aussi.....
Ce grand et vieux pays , cher camarade , cher compagnon
où il fait malgré tout bon vivre libre
à défaut de mieux
et quand je le compare aux autres
je me rassure extrêmement vite ,vite , vite
il a certes du sang sur les mains
mais il a aussi su défendre l'homme en toutes ses dimensions
spirituelles et artistiques
scientifiques et sportives
et pour ce qui est de sa foi humanitaire
elle est sans commune mesure de part le monde
au nom de nos religieuses vivant à Bombay ou à Dakar
que vilipende certes le Gaulois en fumant sa Gauloise
mais qui risque au fond
fort peu sa peau
quand il déplie son quotidien
sur la table de son bistrot de quartier
hurlant contre le tenancier du faubourg saint Honoré
mais dormant ses huit heures
et rencontrant la mort
que trois ou quatre fois dans sa vie
c'est facile de dénigrer sans doute
c'est si facile de vilipender l'élu temporaire de notre destinée
et de se faire l'avocat de nos turpitudes
la France reste la France
malgré tout
et elle est digne
et elle est belle