À vrai dire
Je pas beaucoup d’ami
Je vis comme un ermite
Dans ma grande nostalgie
Et dans mes boules à mites
Je ne suis pas très bon
Pour jouer l’heureux sincère
Car dans mes relations
Je me veux solitaire
Ce n’est pas votre faute
Et encore moins la mienne
Si je n’aime pas les autres
Ne prenez pas la peine
D’entrer dans ma caverne
Pour venir me parler
La lumière y est terne
Et l’air s’est raréfié
Je fume tel un dragon
Les flammes qui m’habitent
Ce drame qui s’agrippe
Et que j’assume à fond
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À vrai dire je m’écarte
D’être parmi vous tous
Je m’enfuis, je me pousse
Dès que vos rires éclatent
Que l’on rit de ma gueule
J’ai envie d’être seul
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J’ai le trac, j’ai la frousse
De prendre l’avant-scène
De me rendre sans gêne
Aux remarques de vous tous
Vos esprits qui mijotent
Des plans contre les miens
Et ma phobie complote
Pendant que vos desseins
Essaient de parodier
Ce que je dis en vain
J’admets, ça me fait chier
Et m’ennuie c’est certain!
On juge que je suis
De mauvaise compagnie
Que je gruge l’énergie
N’en déplaise à autrui
Alors je reste tapie
Ainsi dans l’antre noir
Où entre l’illusoire
Et vos modestes gestes
Je peste contre la vie
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À vrai dire je m’écarte
D’être parmi vous tous
Je m’enfuis, je me pousse
Dès que vos rires éclatent
Qu’on se fou de ma gueule
J’ai le goût d’être seul
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