Plongée dans mes pensées, je ne peux m’empêcher de sourire.
Voyez-vous, longtemps, j’ai vécu dans l’obscurité et le silence,
Jusqu’au jour où l’inconnu, je n’ai point eu peur de choisir.
Et me voilà, souriant et pleurant à mesure que j’y repense.
Je me souviens de cette valise que je trainais, malgré moi, partout.
Ce bagage si imposant mais que personne ne pouvait apercevoir.
Comment finir par ouvrir un si lourd coffre aux solides verrous
Débordant des blessures et souffrances d’un passé floué de noir ?
Il me fallait bien un jour bousculer chacune de mes certitudes,
Démonter avec vigueur ce mur aux hauteurs interminables,
Le regard vers l’inconnu, sacrifier les confortables habitudes,
Prendre conscience et vivre le moment présent comme étant périssable.
Il était temps pour moi de faire un peu de place à l’insouciance,
Déverrouiller mes craintes et surmonter mes propres obstacles,
Dépasser ce besoin étouffant de contrôle et de bienséance,
Pour parvenir enfin à jouir la vie selon moi, au-delà du spectacle.
Comme un gigantesque puzzle vivant, mon MOI commence à prendre vie.
Ces moments mémorables, tantôt joyeux et tantôt d’une grande tristesse,
Ces rencontres aux visages et histoires qui ne tomberont jamais dans l’oubli,
Sont les pièces manquantes qui ont permis de combler peu à peu ma détresse.
Me voilà aujourd’hui à dresser un premier bilan d’une si belle aventure
Qui m’a ouvert la voie vers cet agréable sentiment d’épanouissement.
Bien que les cicatrices du passé existent sans nul doute au futur,
Je vis au présent et ose même parfois rêver demain sereinement…