« Fortis est ut mors dilectio » (« L'amour est fort comme la mort », Cantique des Cantiques, 8,6). L'exégèse que fait Maître Eckhart de cette phrase me surprend : l'amour, écrit -il, « tue l'homme dans son moi et il sépare l'âme du corps , en sorte que l'âme ne veut plus rien avoir à faire, pour son profit particulier, avec le corps ni avec d'autres choses quelconques ». Le profane que je suis préfère penser que l'amour ne saurait scinder la vie en deux parties distinctes, et qu'il est la vie en son acmé, une vie corps et âme, corps et biens.
10/1/17