Cycle d'errance
Le galop résonne,
L'écho d'un troupeau,
Si pauvre de ses membres,
Arasé de solitude,
Cette meute n'a jamais été.
D'absence et d'amertume,
Les cimes sont ridées,
Sans plus vraiment frémir,
Elles veillent sous le givre,
Seules témoins,
Des crimes jamais sus.
Force et justesse pour seules frontières,
Les bois murmurent le calme,
Quand les troncs grincent leur âge.
Et gorgé d'eau,
Le tissu de feuilles mortes,
Transpire comme les fourrures,
Des effusions de vie consumées,
S'évaporent des gueules,
Soufflant l'effort de la survie.
Mais il y a la torpeur,
Les pas se dispersent comme l'écume,
Il y a le froid,
Et sans fougue,
Une bête s'éteint, un troupeau s'évapore,
Étouffé de rancœur.