Marée noire
témoignez de l'effondrement des couleurs,
Les unes dans les autres,
Juste au creux du monde,
Dans le crépuscule de soi.
L'extinction d'un feu,
Assistez à l'embrasement du râle,
Peu probable que le réel y survive,
Cela n'était pas souhaité.
Le ciel croupit sous les prières,
Et il reste un désir,
Hurlant plus haut que les foules,
L'espoir que cet instant n'existe pas.
Parce qu'il ne s'agit que d'une heure,
Une heure aux reflet de milliards de secondes,
Une heure où le temps dévore,
Une heure où il reprend sa place,
Et démembre les soupirs.
Et s'estompant à la faveur de ses reflux,
Cet instant a la saveur des marées noires.