2 réponses à ce sujet

[Pierre de Cœur]

Pourquoi ?

 

Ton châtiment me prit  de peine et de surprise :

Qu’avais-je fait de mal  pour fâcher la soumise

Au fiel de son geôlier  aux démons sénescents ?

 

Aveugle à ta vertu  déversée en cascades,

Il ne te goûte pas,  mais sous ses fers blessants

Ton ogre te retient,  car il s’éteindrait sans

Que tu soignes son corps  et son ego malades.

 

Moi, l’antique motard  que tu sans cesse évades,

Dans chaque fleur  et chaque pleur,  je te ressens

Et plonge dans la mer  de tes charmes absents :

Ton esprit m’accompagne  au long de mes ballades.

 

Tu ne me punis point,  mais sauves le plus seul,

Car tu sais que de loin  jusqu’au seuil du linceul

Mon âme chérira  la reine des Hyades.

[FlorentM]

Un sonnet maîtrisé, mélodieux et plein d'émotion ! J'aime particulièrement ce vers : « Dans chaque fleur  et chaque pleur,  je te ressens », dont le rythme marque une légère pause comme pour laisser couler une larme. 

 

Si je puis me permettre une minuscule remarque (mais c'est vraiment pour chipoter), je trouve la première virgule du 4e vers un peu étrange, donnant un peu l'impression que « déversée en cascades » s'applique à ce qui va suivre. 

[Pierre de Cœur]

Un sonnet maîtrisé, mélodieux et plein d'émotion ! J'aime particulièrement ce vers : « Dans chaque fleur  et chaque pleur,  je te ressens », dont le rythme marque une légère pause comme pour laisser couler une larme. 

 

Si je puis me permettre une minuscule remarque (mais c'est vraiment pour chipoter), je trouve la première virgule du 4e vers un peu étrange, donnant un peu l'impression que « déversée en cascades » s'applique à ce qui va suivre. 

Tu as, comme d'habitude, raison. C'est encore une fois ma tendance à en remettre...  Je voulais faire une coupure pour essayer de mettre dans le rythme l'idée de cascade, mais l'effet est celui que tu notes... :-)